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Lors de la séance mensuelle consacrée aux questions de politique générale tenue ce mardi à la Chambre des représentants, il a, comme à l’accoutumée, tenu des propos décousus en réponse aux questionnements des élus sur la sécheresse et sur les mesures prises par l’Exécutif pour minimiser son impact sur l’agriculture et les agriculteurs.
Oubliant qu’il s’adressait à une institution constitutionnelle, il a revêtu l’habit d’un fqih en prêchant que la sécheresse qui frappe le pays constitue une manifestation de la colère divine tout en appelant les gens à se repentir de leurs péchés et à retrouver la voie de la soumission à Dieu.
Le discours des islamistes marocains regorge d’ailleurs et depuis toujours de ce genre d’explications métaphysiques des phénomènes naturels soumis à des lois dont la science a démontré les mécanismes depuis fort longtemps.
A titre d’illustration de pareils dires, il y a lieu de rappeler qu’il y a quelques jours, un prêcheur de Salé avait donné à de pareils phénomènes naturels une explication qui avait choqué l’opinion publique en assimilant le tremblement de terre qui a frappé récemment le Nord du Maroc à un châtiment divin dû au trafic de drogue et sa consommation.
Le chef du gouvernement en a fait pareil lors de la séance mensuelle. Il a également saisi l’occasion pour faire accroire que ses relations avec son ministre de l’Agriculture Aziz Akhannouch sont bonnes et que la page du différend qui les a opposés à propos du «Fonds pour le développement rural et des zones de montagne» a été définitivement tournée.
En réponse à une question se rapportant à la recrudescence du vol de vaches, il s’est complu dans une digression en déclarant : «Je disais à Si Aziz, alors que je n’étais même pas encore chef du gouvernement, qu’il y a un problème de vol de vaches. Il m’a alors répondu qu’on va leur mettre des puces pour les localiser. Quand il m’a rétorqué cela, je me suis demandé s’il était sérieux ou non? Puisqu’il est finalement arrivé au résultat escompté, je vous demande donc de l’applaudir».
Benkirane a aussi précisé que 1,8 million de vaches sont désormais dotées de puces électroniques d’identification, tout en dérapant en déclarant, pince sans rire : «On ne peut plus dire que les gens n’ont pas de cartes d’identité nationale, puisque même les vaches ont maintenant la leur».
Le chef de l’Exécutif a par ailleurs usé du jargon animalier pour parler de politique. Il a, en effet, comparé l’échec des politiques publiques gouvernementales dans le domaine de la lutte contre l’habitat insalubre en dépit des efforts consentis par l’Etat, aux crocodiles qui happent leurs proies sans que personne ne sache comment ils ont procédé».
Il convient de rappeler qu’il a toujours imputé ses échecs aux crocodiles et aux démons qui, tapis dans l’ombre, entravent «les réformes» initiées par son gouvernement.