Cette évolution traduit un ralentissement du rythme de progression des dépôts à vue à 7,7% après 8,3% en lien notamment avec la décélération du rythme de la hausse de ceux des ménages à 6,4% après 7,5% et le repli des dépôts à terme passant de 5,7% à 8,9%, traduisant la baisse de ceux des entreprises publiques à 28,2% après un accroissement de 40,7%, explique BAM dans son rapport sur la politique monétaire, publié à l'issue de la première réunion trimestrielle de son Conseil au titre de l'année 2024.
Dans le même sens, la progression de la circulation fiduciaire a connu un ralentissement passant de 11,9% à 11,4% et l’encours des titres des OPCVM monétaires s’est replié de 2% après une hausse de 23,6%. Concernant les dépôts en devises, ils ont connu une accentuation de leur repli à 15,5% après 11,9%.
Par principales contreparties, le ralentissement de la hausse de la masse monétaire au quatrième trimestre recouvre des décélérations des rythmes d’accroissement des créances nettes sur l’administration centrale de 6,9% à 2% et des avoirs officiels de réserve de 5,5% à 4,6%, alors que la hausse du crédit bancaire s’est accélérée de 4,8% à 5,1%.
Sur l’ensemble de l’année, le rythme de croissance de l’agrégat M3 a décéléré à 3,9% après 8% à fin 2022, reflétant notamment un net ralentissement du rythme des dépôts à vue auprès des banques à 6,9% après 8,8% et une accentuation de la baisse des dépôts à terme de 4,9% à 11,3%.