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D’abord regroupés au sein d’un courant réformateur en rupture de ban avec les dirigeants du Mouvement populaire, les contestataires ont élargi leur cercle et modifié leur stratégie. Il ne s’agit plus pour eux de provoquer une scission et de fonder un parti de plus mais de provoquer le changement de l’intérieur même du MP. Le mouvement s’est d’ailleurs donné un nom révélateur, « Al Haraka baytouna », histoire de signifier qu’ils y sont et qu’ils ont bien l’intention d’y rester.
Alors que la préparation d’un congrès extraordinaire est annoncée par les « réformateurs », la direction officielle du Mouvement populaire est sortie de son silence. Balayant d’un revers de la main ces velléités d’organisation de congrès, les responsables harakis parlent « d’insanités et d’égarements de mauvais goût ». Pour eux, il s’agit ni plus ni moins d’une campagne haineuse menée par « un groupuscule de personnes qui n’ont aucune légitimité pour s’exprimer au nom du parti car ils ne peuvent se prévaloir d’aucun lien, de quelque nature que se soit, avec les structures du Mouvement populaire car ils ont depuis des années pris le choix de le quitter en démissionnant alors que d’autres ont choisi de geler toute activité partisane depuis des lustres ».
Au MP, on n’en démord pas. Pas question d’un congrès extraordinaire dont la convocation nécessite deux tiers des signatures des membres du conseil national et lesquelles doivent parvenir au secrétaire général du parti. Et c’est à lui et à lui seul qu’incombe la responsabilité d’appeler à la tenue d’un congrès extraordinaire.
Ce que réfute résolument le courant réformateur placé sous la coordination de l’ancien ministre Said Oulbacha. Le mouvement affirme avoir le quorum pour la convocation d’un congrès extraordinaire. Son organisation est placée sous la présidence honorifique de Mahjoubi Aherdane, le père fondateur. La date du 25 octobre pour la convocation extraordinaire de l’instance suprême a été retenue. L’enjeu est clairement affiché : mettre en place une nouvelle gouvernance «plus décentralisée et plus démocratique. Oulbacha et ses compagnons contestataires pointent un doigt accusateur sur les résultats électoraux de leur famille politique. Selon eux, le MP aurait perdu un million de voix et la moitié des communes que le parti gérait.
Pour l’heure, la guerre des communiqués continue d’opposer les deux camps, l’un contestant la légitimité à l’autre. Les contestataires affirment que leurs rangs n’en finissent pas de grossir, annonçant régulièrement de belles prises : parlementaires, cadres supérieurs, responsables de la jeunesse harakie en plus de dirigeantes de l’organisation des femmes harakies.
Rumeur et information mensongère, rétorque la direction du Mouvement populaire. « Les femmes du Mouvement populaire n’ont qu’un seul leader et c’est Mohand Laenser », ont fait savoir les harakiates dans un communiqué parvenu à la presse.
Dans les rangs de la coalition gouvernementale, on ne cache pas son exaspération. Les partis de la majorité ont de plus en plus de mal à supporter un allié aussi encombrant qu’indiscipliné. Après le feuilleton de l’élection des présidents de région, le Mouvement populaire a de nouveau récidivé en refusant de voter pour le candidat de la majorité à la présidence de la Chambre des conseillers. Ce qui a obligé le PPS à retirer A. Ouamaou de la course.