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Le PAM consolide donc son hégémonie après sa victoire au niveau des communes et des régions où il préside aux destinées de 205 communes et de cinq régions.
«Les derniers résultats des élections des présidences des Conseils provinciaux et préfectoraux consolident le même scénario des scrutins au niveau régional. Ils révèlent un PAM plus présent et plus proche des citoyens et un PJD, plus ou moins affaibli, au vu de ses capacités de mobilisation et son ancrage territorial. Le parti de la Lampe doit être au moins parmi les trois premières formations politiques ayant remporté ces élections», nous a précisé Abdelghani Marhani, un élu casablancais, tout en estimant que les résultats du parti de Benkirane demeurent, cependant, logiques et prévisibles vu la stratégie menée par ce dernier. «Le PJD a dernièrement mis beaucoup d’eau dans sa tasse de lait comme en témoignent la flexibilité de ses positions et l’attitude de certains de ses leaders. En effet, sa principale obsession est de s’afficher comme un parti acceptable et une carte politique susceptible d’assurer la stabilité politique du pays malgré son référentiel islamiste. C’est pourquoi, il s’emploie à envoyer des signes de confiance. Une stratégie qui semble aujourd’hui infructueuse et préjudiciable à l’image du parti», nous a fait remarquer notre source.
Au vu des résultats de l’ensemble des élections, le PAM pourra-t-il se positionner en favori des prochaines législatives? «C’est fort probable eu égard aux résultats remportés par le parti du Tracteur», a souligné la même source, tout en précisant qu’il est également fort probable que les prochaines législatives accouchent de la même configuration politique que celle de 2011. «On aura peut-être une Chambre des conseillers à forte majorité de l’opposition et une Chambre des représentants dominée par les partis de la majorité. En fait, la règle du jeu politique marocain est on ne peut plus claire : il n’y a ni perdant ni gagnant. C’est un jeu dans lequel chaque acteur politique trouve son compte», a-t-elle ajouté.
Des règles de jeu qui deviennent obsolètes, selon l’édile casablancais. «La démocratie et la bonne gouvernance rendent ces dernières caduques. D’autant plus que lesdites règles excluent les petits partis politiques qui jouissent pourtant d’une certaine présence et d’une popularité dans quelques villes», nous a-t-il souligné. Et d’ajouter : «La bipolarisation de la scène politique nationale entre le PJD qui a fait une incursion dans les grandes villes et le PAM qui a largement dominé le monde rural, ne sert en rien la transition politique dans notre pays».
Pourtant, notre source partage l’avis de nombreux observateurs politiques qui pensent que le PJD et notamment son secrétaire général, Abdelilah Benkirane, ont perdu le pari de ces élections en dépit des bons résultats obtenus. Effectivement, le parti de la Lampe a misé sur un éventuel échec cuisant du PAM et de l’opposition qu’il a qualifiée de «risée de l’époque, car [ses leaders] n’ont plus le courage de débattre de leur programme et de ce qu’ils envisagent d’offrir aux Marocains dans le futur».
Benkirane n’a pas hésité, à chaque sortie médiatique, à dénigrer le parti du Tracteur et à s’attaquer à ses leaders. A quelques semaines des élections régionales et communales, le chef du gouvernement avait lancé que le PAM est un parti qui s’est construit sur «la duperie, le mensonge et les calomnies». Pour lui, le deuxième parti de l’opposition «tente de s’accaparer la nation et de vendre des illusions aux Marocains en leur faisant croire qu’il est le seul garant de la stabilité».