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Ces données trouvent leur explication dans la baisse de l’activité industrielle, attestée par l’enquête mensuelle de conjoncture relative au mois de février de Bank Al-Maghrib (un solde d’opinion de 20%), qui précise que la contraction de l’activité aurait concerné l’ensemble des secteurs et particulièrement la branche des industries chimiques et parachimiques dont 60% des patrons envisagent le pire dans un futur proche.
En outre, cette baisse intervient dans un contexte exceptionnel où le Maroc connaît une bonne campagne agricole, ce qui a induit à une baisse des importations des produits alimentaires, en l’occurrence, le blé avec -28,8 %, soit -457 millions de dirhams (MDH), le sucre avec -22,4%, ce qui représente -238 MDH et aussi des tourteaux et autres résidus alimentaires et maïs avec respectivement -19,6% et -29,3%. Ce qui a induit, en substance, un recul de 10,7% des importations hors énergie, qui ont atteint 40,91 MMDH à fin février dernier contre environ 45,80 MMDH un an auparavant.
La même source a fait ressortir une progression des importations des gasoils et fuel-oils, durant cette période, de 9,5%, en glissement annuel.
Pour ce qui est des autres indicateurs des échanges, à savoir les exportations, la majorité d’entre eux s’inscrivent sur un trend baissier.
La plus importante régression est celle des exportations des phosphates qui ont connu une baisse de 24,5% sur la même période. En effet, ces dernières ont atteint 1,544 MMDH à fin février dernier, contre 2,045 MMDH à la même période de l’année 2012, précise l’Office des changes. Pour leur part, les exportations des dérivés de phosphates ont enregistré, quant à elles, un recul de 11,7% à 3,78 MMDH contre 4,28 MMDH à fin février 2012, selon les indicateurs préliminaires des échanges extérieurs à fin février. Ainsi, les chiffres montrent que les exportations du groupe Office chérifien des phosphates (OCP) ont baissé de 15,8%, en passant de 6,32 MMDH à fin février 2012 à 5,32 MMDH à fin février dernier, sous l’effet du recul des ventes des phosphates et des dérivés.
Pour leur part, les exportations de marchandises se sont inscrites en baisse de 3% comparativement à la même période de l’année 2012, selon la même source qui précise que les exportations effectuées au titre de l’industrie alimentaire ont augmenté de 13,2% et celles de la construction automobile de 69,3%.
L’autre indicateur préoccupant est la baisse des recettes des Marocains résidant à l’étranger (MRE) quiont atteint 8,72 milliards de dirhams (MMDH) à fin février 2013, contre plus de 8,97 MMDH à la même période de 2012, soit une baisse de 2,9%. Le seul indicateur qui donne un espoir dans l’avenir de notre balance commerciale est l’augmentation des recettes des investissements directs, qui ont atteint 9,1 MMDH, contre 5,2 MMDH à fin février 2012, soit une forte augmentation de 74,9%.