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Le chantier est immense. L’USFP a bien l’intention de se prévaloir d’être un vrai parti de l’opposition. «Mais pas seulement une opposition institutionnelle mais aussi et surtout une opposition ancrée dans la société. Nous sommes un parti de gauche moderniste qui s’oppose au projet de société conservateur que la majorité au pouvoir tente de mettre en place. Notre famille politique défend un projet de société basé sur les valeurs de la modernité, de la démocratie, de l’égalité. C’est ce que nous entendons expliquer à la société, sur le terrain, dans les régions», soutient un cacique de l’Union socialiste des forces populaires. Plus que jamais, cette formation politique appartenant à l’Internationale socialiste doit s’ouvrir sur l’ensemble de la société. Les Usfpéistes veulent se faire défricheurs de terres longtemps oubliées. «Il faut aller vers les artistes, les penseurs, les intellectuels, les ouvriers, la paysannerie. Il faut reconquérir des élites nouvelles. Et par-dessus tout expliquer, expliquer et encore expliquer le projet alternatif qui est le nôtre», martèle cette militante qui siège pour la première fois au sein de l’instance exécutive nouvellement élue.
Lundi, les nouveaux membres du Bureau politique d’une USFP aux destinées de laquelle préside Driss Lachgar en ont longuement débattu. «Mais il ne s’agit pas que d’ouvrir des débats et d’entamer d’interminables discussions entre caciques de gauche. Nous ne sommes pas un club de réflexion et encore moins un forum de discussion. Les militants nous ont élus avec un mandat clair, l’application d’un programme. Cela relève de notre responsabilité». Le ton est donné. Les contours d’une nouvelle manière de faire se dessinent déjà. L’agenda de cette fin de semaine est chargé pour les nouveaux responsables socialistes. Au terme de leur réunion, les membres du BP se sont scindés en deux groupes de travail. Le premier, dédié aux grandes questions politiques sur lesquelles l’USFP doit se présenter en alternative, doit tenir sa première réunion aujourd’hui vendredi 1er février. Quant au deuxième groupe de travail et dont la réunion devrait avoir demain samedi 2 février, il concentrera ses travaux au volet organisationnel de cette formation politique. Et mardi 5 février, le Bureau politique se réunit dans son ensemble pour débattre des premiers travaux des deux groupes de travail, politique et organisationnel.
«L’USFP est en reconstruction. C’est cela qui doit nous préoccuper par dessus tout. Il est question d’identité, d’appartenance, de devoirs de militants. Les Marocains attendent beaucoup de l’Union socialiste des forces populaires. Les démocrates et la gauche aussi. Et tout cela, nous avons le devoir de le mettre en pratique à travers des actions concrètes». Ce militant parle volontiers d’aller de l’avant et de ne pas se faire l’otage du rétroviseur. Une profession de foi pour ce nouveau membre de la direction du parti de la Rose qui se ressemble fortement à un engagement politique dans un microcosme où la clarté fait de plus en plus défaut.