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Ainsi « El Pais » a-t-il écrit dans son édition d’hier que « le Maroc avance dans son intention d’empêcher ce qu’il considère comme de la « contrebande » de Sebta et Mellilia ».
Selon ce quotidien, la réaction des deux gouvernements locaux de Sebta et Mellilia n’est pas identique. En effet, le président du préside occupé de Sebta, Juan José Vivas (Parti populaire), « qui a pu faire approuver son budget de 2020 avec les voix de Vox (parti d’extrême droite), a demandé que l’éventualité d'incorporer sa ville dans l'espace Schengen soit réexaminée. Cela impliquerait que l'accès sans visa pour les résidents de Tétouan ne soit plus possible ». Pour sa part, le président de Mellilia, qui gouverne grâce aux votes du PSOE et de la Coalition pour Melilla (CpM), avec une large majorité musulmane parmi ses électeurs, propose de trouver une solution « qui ne soit pas si brutale ».
L’article d’« El Pais» a énuméré quelques chiffres qui reflètent l’impact des mesures prises par le Maroc en fermant ses postes frontaliers à la contrebande avec Sebta : « Le professeur José Aureliano Martín, de la faculté d'économie de Sebta, estime qu'en 2018, plus de 50 % des marchandises que Sebta a importées de la péninsule se sont retrouvées au Maroc pour une valeur approximative de 500 millions d'euros. L'année dernière, Sebta avait une moyenne quotidienne de 4.500 porteurs - dont la moitié sont des femmes - et des centaines de voitures qui sont également dédiées à ce commerce. A Mellilia, le nombre de porteurs s'élève à 6.000 par jour, selon les données du gouvernement espagnol. Le chiffre d’affaires de ce commerce tourne autour de 1 milliard d'euros, d’après plusieurs études ».
« El Pais » a, par ailleurs, rapporté l’opinion d’un analyste espagnol « qui a requis l’anonymat » selon laquelle «le problème de l'Espagne, c'est que nous n'avons pas de politique étatique concernant Sebta et Mellilia. Avec José María Aznar (ex-chef du gouvernement espagnol entre 1996 et 2004) et Felipe González (ex-chef du gouvernement entre 1982 et 1996), c'était différent. Désormais, chaque ministère cherche ses propres intérêts et non pas des intérêts nationaux. Ce n'est pas une question de douane, mais de souveraineté nationale».
Il convient de préciser que le Maroc a pris récemment des mesures pour convertir les postes frontaliers des présides occupés en lieux de passage avec une activité commerciale minimale. Il a appliqué tout d’abord ces mesures à Sebta et il les appliquera prochainement à Mellilia, selon une déclaration récente du directeur général de l’Administration des douanes et impôts indirects, Nabil Lakhdar, à l’agence de presse espagnole EFE.
Pour lui, ces deux présides occupés «ne sont pas des frontières » car ce sont des villes que le Maroc ne reconnaît pas comme espagnoles. Elles « ne sont pas et n’ont jamais été des passages commerciaux, mais des lieux de passage pour les personnes », a-t-il affirmé en substance.
Selon lui, ces deux présides «ne sont pas et n’ont jamais été des étapes commerciales, mais des lieux de passage » où, à l’instar des aéroports, les passagers entrent avec des marchandises pour leur consommation personnelle et à petite échelle.