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Selon un communiqué publié par le CDVM, il s'agit de lacunes dans la présentation du rapport financier de 2010.
Le Conseil d’administration de la Société Sofac Crédit, réuni le 21 septembre 2010 et le 21 décembre 2010 n’a pas procédé à l’information du public sur la baisse inhabituelle et substantielle de son résultat pour l’exercice 2010, pourtant bien avérée à la date desdites réunions du Conseil d’administration, par rapport à l’historique des réalisations et, particulièrement, aux perspectives positives annoncées et publiées, a précisé le communiqué du CDVM.
Le gendarme de la Place casablancaise a décidé également d’adresser un avertissement à la société Sofac Crédit et d’exiger des administrateurs de celle-ci d’assumer leurs responsabilités légales et de prendre les mesures adéquates afin que les dirigeants de cette entreprise remplissent les obligations de bonne information du public, dans le respect des dispositions légales et réglementaires en vigueur.
En effet, l’information financière est un des premiers devoirs de toute société cotée en bourse. La qualité de cette information est un élément fondamental pour le bon fonctionnement du marché boursier. Les investisseurs, agissant en fonction des informations reçues des sociétés auxquelles ils s’intéressent, ont besoin de recevoir au bon moment des informations fiables et complètes. D’ailleurs, le Dahir portant loi n°1-93-212 relatif au Conseil déontologique des valeurs mobilières et aux informations exigées des personnes morales faisant appel public à l’épargne, tel que complété et modifié, notamment ses articles 4-2 et 4-3 stipule que les sociétés qui font appel public à l’épargne sont tenues de publier préalablement à la tenue de l’Assemblée générale ordinaire leurs états de synthèse annuels et ce, afin de permettre aux actionnaires d’apprécier les résultats de la société avant de se prononcer sur les résolutions proposées à cet effet à l’assemblée.
La SOFAC semble donc ne pas respecter cet engagement. Ceci d’autant plus que ses résultats financiers sont en berne depuis deux ans. Elle a enregistré au titre de l’exercice 2010 un PNP de 103 MMAD, en contraction de 14,7% comparativement à une année auparavant pour un résultat d’exploitation de 17 MMAD (contre 38,1 MMAD en 2009) et un résultat net déficitaire de -83 MMAD.
Déjà en 2009, les réalisations financières de la SOFAC ont basculé en zone rouge après cinq années de bénéfice. En effet, l’encours net du crédit se replie de 11,9% à 1,7 MdMAD, impacté essentiellement par l’affaissement de 34,6% à 599,6 MMAD de l’encours des immobilisations données en crédit-bail et en location.
Parallèlement, le portefeuille de refinancement se contracte de 8,8% à 1,6 MdMAD, intégrant notamment, une baisse de 39,7% des dépôts de la clientèle à 227,2 MAD; un repli de 99,5% des titres de créance émis à 493 KMAD ; et un accroissement de 6,9% des dettes interbancaires à 1,4 MdMAD.
A rappeler que le CDVM est monté au créneau il y a quelques semaines pour jauger la politique de communication financière adoptée par les émetteurs dont les titres sont cotés à la Bourse de Casablanca.
A ce propos, si le gendarme de la Place financière a estimé que certains émetteurs ont, en plus des exigences légales et réglementaires, adopté une politique de communication volontariste couronnée par des points de presse afin d'apporter à la communauté des analystes et à la presse spécialisée les éclaircissements nécessaires, d’autres, dont le nombre est assez grand, continueraient de faire montre d'un laxisme pour le moins préoccupant. Parmi eux, figurent de grosses pointures comme Addoha, Afriquia Gaz, Agma Lahlou Tazi et Aluminium du Maroc.
Il y a également Auto Nejma, Balima, Berliet, BMCI, Brasseries du Maroc, Branoma, CMT Colorado, Dari Couspate, Diac Salaf, DLM, Eqdom, Ennakl Automobiles, Fénie Brossette, Fertima, Involys, Label'Vie, Lesieur Cristal, Lydec, M2M, Maghrebail, Maghreb Oxygène, Maroc Leasing, Med Paper, Mediaco Maroc, Nexans, Oulmès, Promopharm, Rebab, Timar, SCE, SNEP, SRM, Stokvis Nord Afrique, Taslif, Unimer et Zellidja.