-
Face à la cybercriminalité, la mutualisation des efforts est nécessaire
-
DTFE : Révision du taux nominal de la ligne à 5 ans indexée sur le taux des BdT à 13 semaines
-
USD/MAD : AGR revoit à la baisse ses prévisions à horizon 1, 2 et 3 mois
-
Vignette automobile 2025 : Gratuité du service de paiement électronique
-
ONU : Le PIB du Maroc devrait croître de 3,2% en 2025
Le jugement de sa liquidation judiciaire au lieu de son redressement judiciaire est tombé sans surprise certes, mais non sans apporter son lot de conséquences affligeantes…En clair, la raffinerie de Mohammédia était à l’agonie, les créanciers dans l’embarras et les salariés plus que dans le pétrin.
Somme toute, le management de cette entreprise a contracté des dettes à profusion la mettant dans une situation des plus critiques. En effet, la somme due se chiffre à au moins 43 milliards de dirhams (MMDH). Dans le détail, la SAMIR s’est endettée jusqu’au cou auprès des banques marocaines et internationales avec un coquet montant qui dépasse les 20 MMDH, dont la majeur partie a été injectée par le Groupe Banque centrale populaire. Mais ce n’est pas tout. Les arriérés de la raffinerie s’élèvent à 13 MMDH auprès de la douane et du fisc. Le reste de ce que l’entreprise doit est assurément réparti entre les différents fournisseurs et obligataires…
Quoi qu’il en soit, d’aucun sait pertinemment que l’Etat étant le créancier de première main, les avoirs tirés de la liquidation de cette raffinerie lui profiteront en premier et le reliquat, s’il y en aura, passera par ordre de priorité aux autres créanciers.
Disons-le tout net, le parent pauvre dans cette malheureuse histoire sera l’employé qui a trimé dur pour que cette entreprise puisse créer de la richesse. En effet, ce qui est avéré est que cette société qui a fait faillite n’a pas été sommée par décision de justice de régler le solde de tout compte de son personnel officiellement estimé par la SAMIR à près de 1200 employés directs. C’est dire que ces derniers vont, éventuellement, être sacrifiés sur l’autel d’une mauvaise gestion et d’un gouvernement pjdiste qui n’a fait que tirer des plans sur la comète tout en faisant de fausses promesses depuis le début de la crise. Ceux qui ont la mémoire longue se souviennent aisément qu’au lendemain d’une récente réunion du Conseil de gouvernement, Benkirane avait déclaré que son gouvernement « ne céderait à aucune pression, marchandage ou chantage » et qu'il s'emploiera à garantir et à préserver les droits de l'Etat en la matière et à sauvegarder les droits des employés conformément à la loi».
Qu’en sera-t-il aujourd’hui ? C’est le wait and see qui prévaut.