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Les professionnels reprochent également à l'administration son manque de dialogue et son indifférence à leur égard. " On est déjà asphyxié par les charges quotidiennes qui augmentent de jour en jour (taxe, glace, ouvriers, transport....). Une telle augmentation est un coup de massue dans un secteur déjà fragile. Pour preuve, le nombre de professionnels qui ont fermé boutique ".
Ces professionnels nous ont indiqué qu'ils ne sont pas contre la taxe elle-même, mais ils demandent à l'administration de prendre en compte leur situation financière, jugée délicate. " Dans l'ancien port, on avait l'habitude de payer 4 DH, parfois rien ou seulement pour la moitié de la marchandise. Mais aujourd'hui, on se trouve avec un vrai fardeau. Hier, j'ai dû payer 1350 DH pour 100 caisses, vous imaginez".
Du côté de l'administration du marché, c'est motus et bouche cousue. Contacté par nos soins, son management n'a pas voulu répondre à nos questions, ni commenter cette augmentation qui est intervenue à un moment où généralement les prix du poisson ont une tendance naturelle à prendre l'ascenseur.
Cette mesure a-t-elle donc impacté les prix des poissons déjà chers ? " Absolument ", répond M. Wafik, " La nouvelle augmentation a déjà intégré nos charges et du coup elle a impacté le prix net de la marchandise ".
En effet, avant cette même mesure, les prix du poisson ont connu une hausse et la flambée des prix a pris des proportions incroyables. Le marché a l'air fou. A titre d'exemple, la sardine dont la caisse coûtait avant le Ramadan de 60 à 80 DH a atteint chez les grossistes 200 DH le samedi avant de passer à 300 DH le dimanche. Sur le marché de détail, elle est soldée à 15,20 voire 25 DH le kg sur certaines places.
Pour les crevettes, elles sont elles aussi passées de 350 à 600 DH la caisse samedi pour atteindre les 1000 DH dimanche. Un kilo de crevettes coûte désormais 150 DH.
Concernant le merlan, sa caisse est passée de 450 à 650 DH le samedi avant de s'arrêter à 1300 DH. Quant au kilo de merlan, il est vendu aujourd'hui entre 100 et 150 DH. Le prix de la raie, oscillait samedi entre 110 et 130 DH la caisse pour passer à 330 DH le lendemain. Hier, la raie était écoulée à 50 DH environ le kg.
Les professionnels sont unanimes : la tendance du marché est à la hausse car la demande dépasse l'offre. " Le mois sacré connaît une consommation accrue des produits halieutiques et certains spéculateurs jouent sur cela et enflamment les prix. Le hic est que ces spéculateurs sont connus de tout le monde, mais personne ne réagit ", a déploré M. Wafik. Mais, n'y a-t-il pas de procédure de contrôle des prix ? " Vous croyez qu'il y a contrôle ? C'est du bluff. Il y a certaines gens qui manipulent le marché en toute impunité. Et c'est nous qui payons le prix fort avant les consommateurs. Pis, une large frange de ces derniers se contente seulement d'admirer les poissons sur les étals ou en photo", a-t-il conclu.