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Et dire que l’un et l’autre sont supposés être des alliés au sein du gouvernement qui dirige les affaires du pays depuis une année.
Une telle alliance conclue avant l’accession de Chabat à la tête de l’Istiqlal ne semble guère engager ce dernier qui porte, par ailleurs, la casquette de patron de l’UGTM, de député et de maire de Fès. En nouvel homme fort du parti de la balance, il voudrait, dit-il, redonner à celui-ci la véritable place qui est la sienne dans la composition de l’Exécutif. Quitte, dans la foulée, à faire d’une pierre deux coups et se débarrasser des ministres istiqlaliens qui avaient fait le mauvais choix de se trouver dans le camp adverse lors de l’élection du nouveau patron du P.I.
Aussi, Hamid Chabat n’a pas attendu longtemps pour faire part de ses desseins. Au lendemain même de son élection, il va réclamer un remaniement ministériel pour que son parti ait la part qu’il mérite.
Plus que cela, il dit ne pas adhérer à la politique suivie jusqu’ici par le gouvernement dont les rares mesures prises, notamment l’augmentation des prix des hydrocarbures ont obéré le pouvoir d’achat des Marocains.
S’agirait-il de la part de Hamid Chabat de surenchères ou plutôt une façon à lui d’affirmer sa présence sur l’échiquier politique national ?
Quoi qu’il en soit et pour se montrer sérieux dans ses revendications, il va les formuler dans un mémorandum qu’il adressera au chef de la coalition gouvernementale et non au chef du gouvernement. Il veut marquer la nuance.
De plus, Abelillah Benkirane est sommé de donner une réponse sous les trois mois. Pourtant celui-ci ne semble guère ébranlé par les interpellations de son allié et désormais rival. Il se garde bien d’y répondre sinon pour faire dire qu’il n’est pas directement concerné et que cela est du ressort de l’ensemble des composantes gouvernementales. Ce qui n’a pas l’heur de plaire à Hamid Chabat qui s’estime ignoré, lui, le leader du plus vieux parti du pays !
Aussi va-t-il proposer un duel à Abdelillah Benkirane au pistolet comme dans les westerns, mais dans un stade en présence du public qui doit assister à leurs joutes oratoires.
Une fois encore l’invite de Chabat à Benkirane va être accueillie dans l’indifférence par celui-ci.
Hamid Chabat finira-t-il par se rendre à l’évidence et tempérer ses ardeurs en attendant des jours meilleurs ? Cela ne ressemble pas au bonhomme ! Il faut donc s’attendre à un autre épisode du combat de coqs entre Hamid Chabat et Abdelillah Benkirane. La guerre des ego se poursuivra, et pendant ce temps, les affaires du pays peuvent attendre. Dans quelles conditions ? Seul le peuple le saura ou plutôt continuera de subir les affres d’une vie quotidienne de plus en plus difficile.