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Cette problématique occupe le centre de l’actualité notamment ces derniers temps. Et pour cause, au Maroc, 12% des filles entre 15 et 24 ans qui ont eu des rapports sexuels se sont retrouvées enceintes sans qu’elles l’aient désiré.
Des chiffres qui ne cessent d’interpeller quand on sait qu’en 2010, 11% des mariages contractés au Royaume concernaient une jeune fille mineure. Pire encore, en 2011, 49.696 Marocaines âgées de 15 à 19 ont donné naissance à un enfant. Il va sans dire que le risque de décès et de morbidité maternels est plus élevé dans cette tranche d’âge que chez des femmes plus âgées. Ce risque est multiplié par quatre ou cinq pour les filles de moins de 15 ans.
De même, le risque de mortalité néonatale précoce, tardive ou infantile, est plus élevé dans les cas précités. Pour cela, il est préconisé, entre autres, d’ouvrir la voie à l’enseignement et à la formation, de promouvoir l’éducation sexuelle chez les jeunes, de limiter ou interdire les exceptions accordées par les juges pour le mariage avant 18 ans.
Par ailleurs, dans un communiqué rendu public, l’UNFPA indique que le rapport 2013 sur l’état de la population mondiale, démontre que le phénomène de la grossesse chez l’adolescente ne manque pas d’avoir de graves incidences sur l’éducation, la santé et les perspectives d’emploi des filles dans le long terme.
Le rapport souligne également les actions à mener et les mesures à prendre pour infléchir la tendance et protéger les droits fondamentaux et le bien-être des adolescentes.
Le directeur exécutif de l’UNFPA, docteur Babatunde Osotimehin, a déclaré à ce propos que «le Rapport sur l’état de la population mondiale de l’UNFPA souligne le fait que les grossesses d’adolescentes ne doivent pas être uniquement considérées comme le résultat d’insouciance ou d’un choix délibéré, mais plutôt celui d’une absence de choix et de circonstances indépendantes de la volonté d’une fille».
De par le monde, les Nations unies s’inquiètent du sort des 7,3 millions d’adolescentes qui deviennent mères chaque année, essentiellement dans les pays en développement (95%) qui voient chaque jour 20.000 filles de moins de 18 ans mettre un enfant au monde, note encore le rapport.
A titre de comparaison, seulement 680.000 enfants naissent chaque année de mères adolescentes dans l’ensemble des pays développés (5%) dont près de la moitié aux Etats-Unis.
A noter que la présentation de ce rapport s’inscrit dans le cadre d’une campagne lancée avec une coalition d’ONG, œuvrant sous le leadership de l’Association Initiative pour la protection des droits des femmes (IPDF), pour limiter le phénomène des grossesses d’adolescentes et celui du mariage d’enfants.
L’UNFPA organise cette journée en étroite collaboration avec l’Association Troisième millénaire pour le développement de l’action associative du Sud-Est (ATMDAS) dont l’objectif sera non seulement de rendre public ce rapport et de communiquer autour de ses principales conclusions, mais aussi de débattre des mesures et actions pour mettre fin à ce phénomène dans la région et au Maroc.