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La gauche marocaine à la rencontre de la gauche au pouvoir en Suède. C’est finalement le scénario retenu. S’il y a bien front uni au Maroc autour de la cause nationale, il faut aussi et surtout chercher l’efficacité. Les partis politiques marocains et suédois doivent se rencontrer mais bien selon leurs sensibilités politiques. « C’est bien ce que l’USFP avait proposé lundi 28 septembre lors de la réunion que le chef du gouvernement a tenue avec les leaders de partis : que les partis de gauche rencontrent leurs homologues suédois. Les formations politiques libérales doivent faire de même avec celles qui partagent leurs idées en Suède. C’est une méthodologie plus efficace et plus payante. M. Benkirane a commencé par refuser cette option au nom du consensus national sur la question de l’intégrité territoriale», explique Driss Lachguar, le Premier secrétaire de l’USFP.
Mercredi 30 septembre, les choses évoluent très vite. L’option du voyage en fonction des affinités politiques est retenue. «Il est important que les réunions programmées se tiennent dans le cadre de groupes homogènes. Car il s’agit d’abord et avant tout de servir plutôt que de nuire», commente Nabila Mounib, la secrétaire générale du PSU.
Deux femmes et un homme
au pays de la parité
C’est d’ailleurs Nabila Mounib qui préside la délégation qui s’envole ce 4 octobre vers la Suède. « Dans un pays comme la Suède où la parité est une règle d’or, il est intéressant que ce soit une femme qui conduise la délégation marocaine », fait valoir le SG du PPS, Nabil Benabdallah.
Aux côtés de cette leader de gauche, on retrouvera une femme et un homme. Il s’agit de la députée PPS Rachida Tahiri qui est également membre du bureau politique de ce parti et une activiste connue du mouvement féminin. Et c’est Mohamed Benabdelkader qui représentera l’USFP dont il est membre du Bureau politique en Suède. Il s’envolera directement de Londres où il assiste aux travaux de la commission éthique de l’Internationale socialiste pour Stockholm. Fin connaisseur de la Suède, Mohamed Benabdelkader a assisté récemment au dernier congrès des Travaillistes. Tous les trois savent qu’ils ne vont pas en terre conquise. « Les Suédois ont réussi à créer une opinion publique sur la question du Sahara tout en faisant un parallélisme complètement faux entre la Palestine et la pseudo-RASD. Nous allons précisément échanger autour de cela», indique N. Mounib.
A Stockholm, la délégation marocaine ne rencontrera pas des responsables politiques de premier plan. « Tout le monde est à New York pour battre campagne autour de la candidature de la Suède au Conseil de sécurité », nous apprend Driss Lachguar.
Mais un deuxième voyage d’une délégation de haut niveau de gauche sera très probablement programmé à la fin du mois d’octobre, après la rentrée parlementaire. A l’évidence, le dossier du Sahara est un enjeu de pouvoir dans ce pays nordique.A la mi-octobre, le Parlement suédois organise un séminaire sous le thème des 40 ans de la colonisation du Sahara». Quoi qu’en dise la chef de mission adjointe de l’ambassade de Suède au Maroc qui a fait parvenir à «Libération» des clarifications au nom du gouvernement suédois. La Suède, nous fait-on savoir, soutient le travail de l'Envoyé personnel du Secrétaire général de l'ONU pour le Sahara occidental et les efforts de l’ONU en vue d’«une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable au conflit du Sahara occidental». Stockholm, précise l’ambassade de Suède à Rabat, « n'a pas reconnu le Sahara occidental comme un état. »
« Le gouvernement suédois procède actuellement à une analyse interne de la politique de la Suède sur le Sahara occidental, à la lumière de l'intérêt porté pour cette question au sein de la société ». Ce qui peut annoncer bien des développements…