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Au cours des dernières années, plusieurs think tanks ont essayé de mettre ce phénomène en lumière. Notamment le « Boston Consulting Group » (BCG) qui a publié, en juin dernier, une étude qui est passée presque inaperçue. Cette fois-ci, c’est un signal fort qui a été émis par le think tank américain « Global Financial Integrity » (GFI), qui a publié un rapport sur la fuite des capitaux en classant le Royaume à la 45ème place sur 143 pays.
Comparé à ses voisins immédiats, le Maroc est classé devant la Tunisie qui arrive à la 128ème position avec seulement 27 millions de dollars, et devant l’Algérie classée à la 42ème avec 1,471 milliard de dollars.
Il est à rappeler que le rapport en question n’est pas le premier qui pointe du doigt ce phénomène. L’étude de BCG a également révélé que les Marocains ne font pas confiance aux banques nationales. Selon le BCG, les nationaux préfèrent dissimuler leur argent dans des paradis fiscaux ou dans des banques européennes. Selon le BCG, 30% de l’argent détenu par les familles riches du Maroc est déposé dans des banques étrangères, notamment suisses et anglaises.
La seule différence entre l’étude GFI et l’enquête du BCG est que cette dernière fait ressortir un montant plus important, environ 2 milliards de dollars, soit plus de 187 milliards de dirhams, qui fuient annuellement le Maroc vers des paradis fiscaux ou des banques en Europe.
Ledit rapport souligne que l’année 2005 a marqué un record en enregistrant presque 4 milliards de dollars détournés vers l’étranger. Il précise, entre autres, que le Maroc fait partie des deux régions qui souffrent le plus de ce phénomène, à savoir la région MENA avec plus de 26,3% annuellement, suivie de l’Afrique avec 23,8% de flux financiers illicites.
L’Asie occupe, quant à elle, la 3ème place avec 7,8%. Ces « trois régions se trouvent éloignées à des années-lumière des règles de la bonne gouvernance », note le rapport. Le GFI souligne également que toute cette manne financière atterrit dans des comptes bancaires domiciliés aux Etats-Unis, dans des paradis fiscaux, tels la Suisse et Singapour et en Europe qui est classée quatrième selon le GFI avec 3,6% alors que l’hémisphère Sud est cinquième, enregistrant seulement 2,7%, chaque année.
Le think tank américain assure également qu’entre 2001 et 2010, ce sont environ 6000 milliards de dollars qui ont échappé au contrôle des fiscs à travers le monde et que ce sont les pays sous-développés qui en souffrent le plus. Les flux financiers illicites provenant de ces pays poursuivent, selon la même source, leur trend haussier.