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Le 8 septembre, les glaces du pôle Nord ne couvraient plus que 4,24 millions de kilomètres carrés, selon l'Institut de physique environnementale de l'Université de Brême.
Il s'agit d'"un minimum historique", inférieur d'environ 0,5% au précédent record de septembre 2007, souligne Georg Heygster, responsable du département de télédétection de l'Institut, dans un communiqué.
Selon le Centre américain spécialisé dans l'observation de la neige et de la glace (NSIDC), ce précédent record s'établissait à 4,1 millions de km2.
L'écart entre les deux chiffres s'explique par des données et des modes de calcul légèrement différents, mais "les résultats sont cohérents dans les deux cas", a assuré à l'AFP M. Heygster, qui s'attend à ce que le NSIDC parvienne à la même conclusion que lui dans les prochains jours.
La fonte de la glace de mer pendant l'été est selon les scientifiques à la fois un indicateur et une clé du réchauffement climatique, avec des effets négatifs à l'échelle de l'Arctique et de la planète.
Elle prouve l'importance de l'impact des activités humaines sur le climat au cours des dernières décennies, selon les chercheurs.
"Le recul de la glace de mer ne peut plus être expliqué par la variabilité naturelle d'une année sur l'autre", indique Georg Heygster.
"Les modèles climatiques montrent plutôt que ce recul est lié au réchauffement climatique, particulièrement prononcé en Arctique du fait de l'albédo", la fraction de l'énergie solaire réfléchie vers l'espace, ajoute-t-il.
Quand une surface auparavant recouverte de neige ou de glace réfléchissante est remplacée par une étendue de mer de couleur foncée, cette dernière absorbe plus de lumière solaire et donc de chaleur.
Les températures dans la région arctique ont augmenté deux fois plus vite que les températures moyennes au cours des cinquante dernières années.
L'épaisseur des glaces arctiques s'est également significativement réduite au cours des récentes décennies, mais il est plus difficile de déterminer l'ampleur de ce phénomène, souligne le communiqué.