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Ainsi au marché de gros de la capitale économique, une caisse de 20 kg de maquereaux coûtait jusqu’au 9 mars dernier 400 DH, celle des merlans 600 DH, de la raie 350 DH, des soles 900 DH et des pageots 300 DH.
La hausse des prix a touché également les anguilles qui ont été écoulées à 40 DH/kg contre 5 DH auparavant et du calamar qui s’est échangé à 60 DH/kg.
Quant aux crevettes, elles sont de plus en plus rares sur le marché et s’il en existe, leurs prix atteignent des sommets inabordables puisqu’elles ont été cédées à 1.000 DH pour une caisse de 20 kg.
Comment peut-on expliquer cette tendance à la hausse? Pour certains, la faute revient aux intempéries qui durent depuis plus de trois mois et qui ont sérieusement handicapé le travail des chalutiers et des armateurs.
Des propos que ne partagent pas Abdelkhalk Gikh, président de l’Association professionnelle de la pêche côtière à Laâyoune (APPCL), estimant que les causes de cette hausse sont ailleurs. Selon lui, la flambée des pris est due à la spéculation qui fait rage.
«Tous les indices ont démontré que la production est en hausse cette année par rapport à 2010 et 2011. S’il y a déséquilibre entre l’offre et la demande, c’est à cause des spéculateurs qui sont responsables de la flambée des prix du poisson en général et de la sardine en particulier», nous a-t-il expliqué avant d’ajouter : «Nous vendions le kg de sardines à 2,65 ou 2,75 DH alors qu’au niveau des détaillants, elles sont cédées entre 15 et 20 DH. Ce qui veut dire que le prix se trouve multiplié par cinq ou six entre le port de Laâyoune et les marchés de Casablanca».
Les spéculateurs privent ainsi les citoyens à revenus moyens d’acheter le moins cher des poissons, en l’occurrence la sardine, alors qu’elle était jadis à la portée des couches les plus démunies.
Pour le président de l’APPCL, la lutte contre la spéculation passe par la création de locaux spécialisés au niveau des pêcheries afin de commercialiser les produits de la mer sans passer par les mandataires qui réalisent des marges bénéficiaire plus qu’importantes.
Une proposition de solution largement partagée par plusieurs armateurs qui dénoncent le monopole exercé de fait par les mandataires. Ces professionnels s’estiment être le maillon faible de la chaîne de commercialisation des produits de la mer. Ils se sentent lésés par les spéculateurs qui empochent des sommes colossales sur leur dos et sur celui des consommateurs.