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"Un meilleur accès aux services financiers permet à plusieurs couches de la population de surmonter les contraintes rigides des transactions menées exclusivement en espèces, de pouvoir épargner et de recevoir des microcrédits pour investir dans l’éducation ou la création d’entreprises", a expliqué le chercheur-universitaire s’exprimant à l’ouverture, vendredi à Fès, d’un colloque international de deux jours sous le thème "Finance, inclusion et durabilité en Afrique".
"La promotion de l’inclusion financière est tributaire de l’identification des obstacles entravant l’accès aux services financiers aussi bien pour les ménages que pour les petites et moyennes entreprises", a-t-il indiqué, tout en faisant état du développement des services financiers de proximité à la faveur de la prolifération des institutions de la micro-finance.
Le continent africain qui a connu une évolution importante ces dernières années avec des taux de croissance de 7 à 8% pour certains pays, continue de faire face à des défis majeurs, a-t-il poursuivi, notant que les économies africaines sont peu diversifiées et dépendent excessivement des exportations des matières premières, ce qui les rend vulnérables aux chocs macroéconomiques.
Une telle situation engendre de nombreuses conséquences dont la faiblesse du niveau d’inclusion financière, a dit M. Eddakir , précisant que "ce bas niveau limite la contribution d’une grande partie de la population à l’activité économique et restreint l’accès des petites et moyennes entreprises au crédit nécessaire à leur développement et parfois à leur pérennité".
Cette situation favorise la prolifération du secteur informel, a-t-il averti, faisant observer que le dynamise d’un secteur financier ouvert et accessible contribue à améliorer les perspectives économiques et sociales des pays.
De son côté, l’enseignant-chercheur Mimoun Benali a indiqué qu'"aujourd’hui, on assiste à une sorte de mutation dans le rôle de la finance et plus encore à une certaine conscience de plus en plus affichée quant à la chose financière inclusive, durable et équitable", ajoutant que la finance inclusive "fait la part belle aux valeurs morales et éthiques de l’économie solidaire et à la durabilité économique ".
Selon lui, "lorsque l’inclusion financière est associée à la durabilité, la finance se voit naturellement attribuer un rôle social de premier plan et une tâche de pérennisation des acquis économiques et écologiques dans un monde marchand où le profit l’emporte sur les considérations sociales et éthiques".
De leur part, le directeur du laboratoire de recherche en entrepreneuriat et management des organisations (LABEMO), Aziz Hmioui, et le chef dudépartement gestion et finance, Abdelahmid El Bouhadi , se sont attardés sur les formes et la portée de l’exclusion et de l’inclusion financière au Maroc, tout en mettant l’accent sur les mécanismes dédiés à la facilitation de l’accès des citoyens africains aux services financiers.