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Selon l’agence espagnole Europa Press, ces experts ont mis en garde contre le retour des jihadistes marocains après le déclin du groupe terroriste Daech dans les zones de conflit en Syrie et en Iraq.
Andreu Cristina, l’une des responsables du Centre d’intelligence contre le terrorisme et le crime organisé, a mis en avant le fait que ce centre a mis sous son contrôle 216 combattants de nationalité espagnole ou résidant légalement en Espagne. Elle a estimé que 64% d’entre eux sont d’origine marocaine.
Elle a également souligné que la menace ne provient pas seulement de ces derniers, mais aussi de ceux de Tunisie qui «constitue le plus grand fournisseur des combattants étrangers (foreign fighters) au monde».
L’intervenante a également affirmé que «le retour de ces combattants à leur pays d’origine pourrait constituer une menace pour l’Espagne, car celle-ci a une forte présence au pays du jasmin».
La présence de femmes jihadistes au sein de Daech constitue aussi, une source de préoccupation, selon Carola García-Calvo, chercheuse au prestigieux Institut Real El Cano. Laquelle a estimé que parmi 216 combattants en question se trouvent 21 femmes jihadistes, soit 10%, et que sur les 200 personnes appréhendées dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, 23 sont des femmes, d’où le risque de voir celles-ci mener des attentats terroristes notamment dans les pays européens.
Mais le plus préoccupant, selon le directeur du Centre d’analyse et de prospective à la Guardia civil José María Blanco, c’est que ces combattants pourraient transmettre les connaissances qu’ils ont acquises dans les zones de combat aux nouvelles recrues de Daech. Selon la même source, ces vétérans peuvent, par exemple, leur transmettre leur savoir-faire dans le domaine «des explosifs, du cryptage, des drones, des communications et des réseaux».
Par ailleurs, le ministre espagnol de l’Intérieur, Juan Ignacio Zoido qui a effectué vendredi dernier une visite officielle au Maroc où il a rencontré son homologue, Abdelouafi Laftit, a plaidé pour une collaboration accrue avec Rabat à propos des dossiers qui «affectent la sécurité de l’Espagne», à savoir le terrorisme, le crime organisé, le trafic de drogue et l’immigration.
Selon la presse espagnole, cette collaboration a permis en deux ans à l’Espagne d’arrêter 178 personnes dans le cadre de lutte contre le terrorisme. Ces détenus sont affiliés à Daech ou étaient sur le point de rallier ce groupe terroriste.
Juan Ignacio Zoido a indiqué samedi dernier que le risque de radicalisation des deuxième et troisième générations descendant d’immigrés musulmans vivant en Espagne est "faible", étayant ses déclarations par le fait qu’en Espagne, il n’y a pas de "ghetto" et que "l’intégration se fait de manière naturelle et équitable" ; d’où le fait qu’il est "optimiste quant au risque de radicalisation observé en Espagne qui reste faible par rapport à d’autres pays".
"Nous n’avons aucune raison de craindre que les deuxième et troisième générations d’enfants d’immigrés ne se sentent pas intégrés. Bien au contraire, ils s’intègrent bien", a-t-il estimé.
Conscient du fait que "le risque zéro n'existe pas", le ministre a indiqué que des groupes de professionnels hautement qualifiés parmi les forces de sécurité mènent la lutte contre toutes les formes de terrorisme.
"Dans ce cadre, a-t-il poursuivi, les forces de sécurité ont arrêté 179 personnes depuis que le niveau d’alerte anti-terroriste est passé au niveau 4 en juin 2015".
Le ministre espagnol a également mis l’accent sur le fait que le terrorisme est mondial et nécessite donc "une réponse globale et une grande collaboration internationale".
Concernant l’Espagne, Juan Ignacio Zoido estime que "la coopération avec les pays du Sahel est fondamentale car c’est à partir de ces pays que commence la sécurité de l’Espagne et de l’Union européenne".
A ce titre, a-t-il poursuivi, des agents espagnols du Groupe d’action rapide de la Gardia civil contribuent à la formation de la police de ces pays pour leur apprendre "comment contrôler le terrorisme, le combattre de l’intérieur et empêcher les radicaux d’atteindre l’Europe".
Le ministre espagnol a enfin indiqué que 200 Espagnols seulement ont quitté leur pays à destination des zones de conflit, ce qui "n’est rien par rapport aux pays voisins comme la France et la Belgique", estimant que 50 d’entre eux sont morts dans les combats, que 35 sont revenus en Espagne et que les autres se trouvent encore en Syrie ou en Irak.