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Dans ce sens, M. Chauffour met en exergue le fait que cette participation féminine dans le Royaume reste très en deçà en comparaison avec nos voisins tunisiens, qui, soit dit en passant, étaient des précurseurs en matière d’émancipation de la femme grâce notamment à feu Habib Bourguiba.
Ainsi, il a indiqué, sachant que le travail de la femme au foyer n'est pas pris en compte dans le calcul du PIB, que la femme marocaine doit contribuer davantage au développement du pays, voire même au-delà de l’agriculture du monde rural.
En effet, l’économiste international insiste pour plaider en faveur de la promotion du secteur privé afin de permettre à une partie des femmes rurales de sortir d’une agriculture peu productive pour des métiers plus rémunérateurs. «Il faut savoir que la liberté d’action augmente le taux d’emploi des femmes de 18 %. Et dès que les femmes surmontent la barrière d’accès au marché du travail et commencent à générer des revenus, elles arrivent, dans la plupart des cas (83%), à garder le contrôle de leur propre argent», souligne-t-il en précisant que l’emploi rémunéré favorise aussi la liberté d’action des femmes dans les autres domaines de la vie économique et sociale.
De fil en aiguille, l’expert au sein de la BM relève que le renforcement de l’éducation des filles en améliorant la gouvernance de l’enseignement et la qualité des programmes est une condition sine qua non pour accroître le capital immatériel. Et d’ajouter qu’il s’agirait également de soutenir l’évolution des normes sociales en faveur de l’égalité entre les sexes, d’assurer l’égalité de facto et de jure devant la loi, de soutenir la transformation structurelle de l’économie et, last but not least, de faciliter l’accès aux crédits en faveur des femmes chefs d’entreprises.
Pour sa part, la présidente de l'AFEM, Laila Miyara, a mis l'accent sur l'importance du discours Royal du 30 juillet dernier, soulignant que le Souverain a appelé le CESE (Conseil économique social et environnemental) en collaboration avec la Banque centrale (BAM) et les institutions nationales et internationales spécialisées à quantifier les richesses immatérielles du Maroc, à analyser la distribution des richesses entre les différents territoires et groupes sociaux et à penser à une nouvelle orientation économique du pays qui inclurait le capital immatériel comme critère fondamental dans l'élaboration des politiques publiques, et ce afin que tous les Marocains puissent bénéficier des richesses de leur pays.
Dans la foulée, Mme. Miyara précise que toute politique publique visant l'amélioration du capital immatériel du Maroc doit, de ce fait, intégrer l'approche genre et impliquer les femmes dans son élaboration et sa mise en œuvre, expliquant que les femmes membres de l'AFEM, à travers leurs talents, leurs idées et leur know-how, contribuent au renforcement du capital immatériel du Royaume.
Parler du capital immatériel, c'est aussi parler de la participation de la femme dans le développement économique, politique, social ou culturel, ont souligné nombre d'intervenants lors de cette conférence organisée par l’AFEM. Une association à laquelle il n’est pas superflu de tirer chapeau car elle a eu, au moins, le mérite de rappeler que S.M le Roi a donné ses Hautes directives quant à cette étude depuis août dernier et que les Marocains sont toujours dans l’expectative de résultats, ne serait-ce que préliminaires ! Quoi qu’il en soit, M. Chauffour a annoncé qu’éventuellement ces derniers verront le jour le printemps prochain. En attendant, les projecteurs sont braqués sur ces deux institutions dont on ne peut évoquer un manque de ressources humaines dans la mesure où leurs départements d’études comptent un nombre substantiel d’employés.