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En effet, lors du point de presse donné dimanche à la suite de ce drame qui a fait onze morts et des dizaines de blessés, ces derniers ont affirmé que l’accident s’est produit lorsque les spectateurs ont voulu emprunter un chemin interdit à la circulation. Ce qui est loin d’être vrai.
Certes, le passage où s’est produit le drame est étroit et qui plus est, donne sur une pente où l’on peut facilement glisser, mais il n’a jamais été interdit à la circulation. Il n’y a ni pancartes, ni barrières, et encore moins de vigiles interdisant le passage par ce coin. De même, on ne peut nullement prétendre que les spectateurs voulaient escalader la grille pour sortir du stade, puisque la clôture donne sur la municipalité de Rabat et non sur la ruelle. Toutes les personnes qui ont suivi les spectacles de Mawazine peuvent l’affirmer et on en a fait personnellement l’expérience à Libération pour avoir emprunté ce chemin à plusieurs reprises.
Explications: probablement dans un souci d’organisation et surtout pour permettre aux détenteurs de badges, billets et autres cartes VIP d’accéder au stade dans des conditions décentes, les organisateurs ont décidé de fermer au grand public les deux portes qui donnent sur l’avenue principale de Hay Nahda, du moins tout au début des spectacles.
Résultats : pour accéder au stade, il fallait impérativement passer par l’entrée principale. Mais force est de constater que les quatre grandes portes existantes ne permettent l’accès qu’aux gradins. Alors, pour accéder à la pelouse, il fallait impérativement passer par les coins du stade. Celui de droite est assez large pour supporter la marée humaine qui afflue aux spectacles, mais celui de gauche l’est beaucoup moins. Et c’est à ce niveau-là que s’est produit le drame.
Maintenant, l’accident pouvait-il être évité si on avait fait preuve d’un peu plus de civisme et de savoir-vivre ? Certainement, oui. Avec un peu plus de patience, le public pouvait sortir dans de bonnes conditions, sachant que quelques minutes avant la fin du spectacle, les forces de l’ordre ouvrent les deux portes en question.
L’autre enseignement qui se dégage de ce qui s’est passé, c’est le degré de prolifération des drogues et des psychotropes parmi les jeunes. Un phénomène qui a pris des proportions alarmantes. Lors des spectacles populaires organisés durant le festival, ce sont des jeunes déchaînés, visiblement sous l’emprise de psychotropes, qui ont afflué aux concerts. Pour preuve, les dépassements éthiques qui ont eu lieu sur la scène de Qamra ou encore, les dégâts occasionnés à l’issue de la soirée populaire de la place Hassan II. D’ailleurs, c’est pour cette raison que le spectacle de Stati, initialement prévu à cette place, a été transféré à Hay Nahda.