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Ladite étude qui a été présentée lundi par le CC relève que le taux de bancarisation au Maroc reste faible, ce qui impacte négativement la compétition entre les banques, poussant certaines d’entre elles, en l’occurrence Attijariwafa bank, la BCP et BMCE bank, à opter pour l’internationalisation de leurs activités afin de trouver de nouveaux relais de croissance.
En ce qui concerne la concurrence au sein de ce secteur, l’étude note qu’elle se fait à travers le taux d’intérêt, qui dépend du niveau de liquidité, et des tarifs homogènes et variables. Dans ce sens, elle souligne qu’il n’y a pas d’entente en termes de tarifs entre les banques et que ces dernières ont aussi des positions totalement différentes les unes des autres.
Ce qui s’illustre, selon ladite étude, sur le plan des cibles visées par chacune d’entre elles. Il existe d’un côté Attijariwafa bank et BCP qui ciblent une bancarisation de masse de la population et de l’autre les banques à capitaux français (BMCI, Société Générale, Crédit du Maroc) qui proposent plutôt des produits à plus forte valeur ajoutée. Les experts du Mazars expliquent dans cette étude que ce sont donc deux grilles tarifaires totalement différentes.
En ce qui concerne l’accès à ce marché, les spécialistes du cabinet français précisent qu’il existe trois types de barrières à l’entrée dans le marché bancaire. Il s’agit des barrières réglementaires, relatives à l’agrément de Bank Al-Maghrib BAM, les barrières structurelles qui concernent notamment l’asymétrie de l’information et l’économie des coûts et celles stratégiques, notamment le couplage des offres.
L’étude salue ainsi le rôle de Bank Al-Maghrib dans l’amélioration de la concurrence et ceci, à travers la supervision bancaire et la régulation du secteur. Elle relève que la Banque centrale est dans ce sens le premier garant de la concurrence dans ce secteur. Notant ainsi que BAM publie un rapport annuel sur la situation des établissements bancaires dans lequel elle enseigne sur la concentration du secteur bancaire et fournit également beaucoup d’efforts pour améliorer l’inclusion financière.
Aussi, BAM a-t-elle imposé aux banques de se pourvoir d’un certain nombre de services gratuits, ce qui garantirait le droit à la banque, au sein de la population marocaine et amènerait ces dernières à être plus transparentes quant aux tarifications pratiquées. S’y ajoute la création de la médiation bancaire, qui permet de régler les litiges entre banques et clients. Selon l’étude, le secteur bancaire marocain présente une concentration moyenne mais qui reste par ailleurs élevée par rapport à celle observée en France, par exemple.
S’agissant de la structure du marché, les experts du Mazars précisent que sur les 19 banques opérant sur le marché, la Banque populaire et Attijariwafa Bank occupent respectivement les positions de leader et challenger avec 25 et 23% de parts de marché.
Ils précisent aussi qu’en dépit d’une politique de privatisation et d’ouverture du capital des banques publiques aux investisseurs privés, déclinée depuis déjà plusieurs années, le premier actionnaire du secteur reste l’Etat. Dans le détail, ils soulignent que l’Etat contrôle 7 banques, contre 8 autres qui sont à capitaux étrangers, et qu’il existe aussi une seule banque mutualiste, alors que les 3 restantes sont constituées de capitaux privés.
L’étude a émis une série de recommandations ; elle propose de poursuivre les efforts en matière d’amélioration de la transparence en termes de tarifs appliqués, notamment à travers la simplification et l’accès à l’information via le web de manière à leur permettre d’être plus proches de la clientèle. Elle recommande également la simplification de la mobilité bancaire des clients, la poursuite de travail initié par Bank Al-Maghrib sur la lisibilité et la comparaison des tarifs bancaires, et la réflexion sur le taux d’intérêt maximum conventionnel. Du côté des opérateurs, elle a jugé nécessaire de rendre plus performants les systèmes de comptabilité analytique des banques et de mettre en place des organismes indépendants de notation des banques.
L’étude a fait savoir, par ailleurs, que le secteur bancaire, régi par un cadre législatif et réglementaire exhaustif sous la tutelle de BAM, participe à hauteur de 110% au Produit intérieur brut (PIB) avec un total bilan de 1.000 milliards de dirhams (MMDH).