-
Une délégation de sénateurs français salue l'élan de développement à Dakhla
-
Les communes de Lagouira et Bignona décident de renforcer leurs capacités institutionnelles et techniques
-
Inondations en Espagne. Fernando Grande-Marlask : Le soutien du Maroc illustre la profondeur des relations entre les deux pays
-
Nécessité d’une révision globale du secteur des médias, distribution équitable des investissements dans les régions, situation critique des ressortissants marocains au Mozambique, entre autres problématiques abordées par les deux Groupes d’opposition
-
Document coûteux, validité limitée et portée internationale modeste: Cher, trop cher passeport
Entre autres données qu’elle met en relief, le premier a trait au fait que le récent retour de l’aversion au risque des investisseurs s’est accentué par des craintes sur le ralentissement de la croissance mondiale, affectée par la montée de l’inflation, ainsi que par des inquiétudes sur le risque systémique d’une restructuration de la dette grecque. Dans ce contexte, les valeurs refuges (emprunts d’Etat plus sûrs, métaux précieux) ont été privilégiées, au détriment d’actifs plus risqués (actions, matières premières).
Les primes de risque assorties aux titres marocains (Eurobond 2017) ont ainsi atteint 252 points le 27 mai, en hausse de 54 points depuis leur creux atteint le 11 avril au lendemain de l’annonce de réformes politiques majeures.
Quant à la Bourse de Casablanca, elle a rebondi de 5,6% sur le mois de mai, ramenant sa contre-performance annuelle à 3,6%, tirée par les valeurs énergétiques et cimentières et par l’annonce d’une éventuelle adhésion du Maroc au Conseil de Coopération du Golfe (CCG). Cette évolution contraste avec le repli des marchés de la région.
Les cours des matières premières ont marqué, quant à eux, une correction baissière en mai, accentuée par des prises de bénéfices après avoir préalablement enregistré d’importantes hausses.
Les incidences de cette situation sur les finances publiques nationales sont nombreuses. Elles se font ressentir non seulement au niveau de la balance des paiements, mais aussi au niveau de la Caisse de compensation.
A fin avril 2011, rappelle-t-on, la facture énergétique du Maroc a augmenté de 37% sur un an à 27,5 milliards de dirhams, suite au renchérissement des cours internationaux. Sur la même période, la facture alimentaire a rebondi de 75% sur un an à 15,7 milliards de dirhams, tirée par les niveaux élevés des prix des céréales et du sucre. Les importations de blé ont plus que triplé pour atteindre 6,3 milliards de dirhams, tirées par un doublement du volume importé et une hausse de 68% du prix moyen de la tonne importée (à 3.020 dirhams). Les efforts consentis par le gouvernement pour soutenir la Caisse de compensation se trouvent ainsi mis à mal.
Face à une montée de la grogne qui devenait de plus en plus insupportable, le gouvernement avait récemment décidé le quasi-doublement des fonds alloués à cette Caisse qui lui permet de pallier la hausse des prix des produits de première nécessité. Il a mis dans la corbeille près de 17 milliards de dirhams en sus des 21 milliards déjà prévus par la loi de Finances 2011. Depuis 2008, le gouvernement a ainsi injecté près de 100 milliards de dirhams dans la subvention des prix du pain, du sucre, de l’huile, de la farine et du gaz butane.
Suite aux manifestations sanglantes du pain en 1982 à Casablanca, le gouvernement alloue, en moyenne annuelle, 10 milliards de dirhams pour subventionner les prix des produits alimentaires de base.
Autre donnée signalée par la DEPF : les exportations des phosphates et dérivés ont atteint 14,4 milliards de dirhams à fin avril 2011, en hausse de 64% en glissement annuel, suite au rebond des ventes des engrais naturels et chimiques de 143%, de phosphate brut de 63% et d’acide phosphorique de 11%. Malgré une quasi-stagnation en mai, les cours internationaux des phosphates et dérivés restent soutenus par un équilibre serré entre l’offre et la demande mondiales.
Ces cours des phosphates sont néanmoins restés stables à 182,5 dollars la tonne en mai, après une hausse de 30% sur les quatre premiers mois de l’année. Les prix du TSP ont rebondi de 2%, portant leurs gains annuels à 16%. Les cours du DAP ont reculé de 1%, ramenant leur hausse annuelle à 3%.