La sous-secrétaire d'Etat américaine aux affaires des organisations internationales, Michèle Sison, effectue actuellement une visite au Maroc et en Algérie pour aborder le différend sur le Sahara marocain, selon l’agence espagnole Europa Press. «Michèle Sison se réunira avec des hauts fonctionnaires et des représentants de l'ONU et de la société civile», a expliqué le département d'Etat dans un communiqué. La diplomate américaine soulignera le soutien des Etats-Unis à la Minurso, et aux efforts de l'envoyé spécial de l'ONU, Staffan de Mistura. Il convient de rappeler que la résolution 2654 du Conseil de sécurité relative à la question du Sahara marocain réaffirme que l’Algérie est la principale partie prenante de ce conflit artificiel, tout en lui intimant de prendre part au processus des tables rondes rejeté par le régime algérien. Par ailleurs, les journalistes et les médias mauritaniens ont fustigé l’attitude de l’ambassade de l’Algérie à Nouakchott qui avait publié récemment un communiqué dans lequel elle accuse un certain nombre de journaux mauritaniens de favoriser un pays «hostile» et de nuire à la coopération stratégique entre l’Algérie et la Mauritanie. En effet, dans ce communiqué, l’ambassade algérienne à Nouakchott s’en est prise aux sites d’information mauritaniens les qualifiant de «gangs de médias ignobles». Une accusation qui a suscité l’ire des journalistes mauritaniens qui ont dénoncé l’attitude de l’ambassade algérienne, tout en la considérant comme une tentative manifeste d'«impliquer Nouakchott dans des conflits imaginaires ». Dans un communiqué, les journalistes mauritaniens ont rejeté les accusations fallacieuses de l’ambassade d’Algérie, mettant en garde contre un stratagème algérien qui a commencé «avec la presse, et passera peut-être demain à des responsables ou encore des ministres ». Les journalistes mauritaniens ont également exprimé leur surprise du fait que l’ambassade d’Algérie ait sous-estimé leur pays au point d’émettre des ordres adressés aux autorités mauritaniennes. Et d’ajouter: «Il est clair que l’Algérie, qui est sous l’emprise des généraux de l’armée depuis des décennies, ne comprend pas que la Mauritanie lui est supérieure en matière de liberté de la presse, d’expression et de respect de la différence et de l’opinion de l’autre. Ce sont des choses qui ne s’achètent pas, mais qui s’acquièrent, et que les Mauritaniens ont gagnées grâce à leur longue lutte contre l’oppression, l’autoritarisme, la dictature et l’emprisonnement ». Ils ont aussi estimé que l’attitude de l’ambassade de l’Algérie constitue une tentative pour« contrôler, mépriser et asservir la presse mauritanienne, au profit de son agenda politique. Tout en étant risible et pitoyable, elle révèle un autre aspect de l’action de cette ambassade, qui suscite la crainte et l’anxiété et appelle de notre part à la plus grande vigilance». Les journalistes mauritaniens qui ont affirmé qu’ils «respectent le peuple frère d’Algérie, attirent l’attention de l’ambassade algérienne sur le fait que bien qu’ils aient beaucoup de similitudes avec les Sahraouis séquestrés par l’Algérie à Tindouf, ils ne subiront pas leur sort ». «Non, votre excellence l’ambassadeur, la Mauritanie n’est pas une wilaya algérienne pour y exercer votre tutelle étrangère», a asséné le journaliste et chercheur mauritanien, El Hacen Ould Madik, dans une lettre ouverte adressée à l’ambassadeur d’Alger à Nouakchott, Mohamed Benattou et relayée par le site mauritanien rapideinfo.