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L’étude du Haut commissariat au plan fait état à ce propos de l’accélération des activités agricoles au cours des dix dernières années. Cette accélération est due à «la mise en œuvre du Plan Maroc Vert et à des conditions climatiques particulièrement favorables (une pluviométrie moyenne annuelle de 385 mm, supérieure à une saison normale)».
Selon cette source, la valeur ajoutée du secteur agricole s’est élevée à 124,4 milliards de dirhams en 2018, contribuant pour 11,5% au PIB global, alors que le taux de croissance du secteur agricole s’est amélioré entre 2009 et 2018, atteignant + 6,3% en moyenne par an, au lieu de + 2,4% entre 1998 et 2007.
En plus, les recettes des exportations des produits agricoles ont connu une croissance annuelle moyenne de 8,6% au cours des dix dernières années, passant de 11,4 milliards de dirhams en 2008 à 27,1 milliards en 2018.
Le même document a souligné que le taux de couverture des importations par les exportations des produits agricoles s’est amélioré significativement en 2018, pour atteindre 61,9% en moyenne, sur la même période.
Malgré ces résultats, l’étude du HCP a noté que la performance du secteur agricole est restée modérée par rapport à l’objectif fixé par le Plan Maroc Vert (PMV), affichant un manque à gagner de 31,7 milliards de dirhams entre 2013 et 2018. Et d’ajouter que «la poursuite de la volatilité de son taux de croissance et la légère baisse de sa part dans le PIB n’ont pas permis d’entretenir son apport à la croissance économique. La part du secteur dans l’emploi total a également connu une baisse tendancielle, entre 2008 et 2018, passant de 40,9% à 34,1%, alors que la dynamique engendrée par le PMV devait s’accompagner d’une création brute de 125.000 emplois en moyenne, par an».
Concernant l’évolution de la production agricole pour la période 2019-2025, l’étude du HCP a envisagé deux scénarios « confirmant la persistance de la dépendance alimentaire du Royaume en matière de produits de base à l’horizon de 2025, en dépit des gains potentiels en termes de création de richesse».
Le premier scénario (tendanciel) prévoit un surplus de la valeur ajoutée nominale de 10,85 milliards de dirhams par an, en moyenne, entre 2019 et 2025, alors que le second (scénario du Plan Maroc Vert), «révèle un gain supplémentaire de 29,105 milliards de dirhams par an, en moyenne, entre 2019 et 2025, sous contrainte de l’atteinte de l’ensemble des cibles préconisées par le PMV».
Partant de la comparaison des résultats des projections de l’offre et de la consommation des produits alimentaires à l’horizon 2025, la même source a souligné, compte tenu du premier scénario «une réduction de la dépendance alimentaire du Maroc vis-à-vis de l’extérieur, avec un taux de couverture des besoins qui dépasserait les 100% pour les fruits et légumes, les poissons et les produits à base animale». Et de préciser : «Le surplus moyen de la production par rapport à la consommation par personne se situerait à 42%, 14%, 10% et 62%, respectivement, en moyenne, pour les œufs, les produits laitiers, les viandes et les poissons. Les agrumes, les pommes de terre et les tomates afficheraient des excédents apparents de production qui s’élèveraient à 148%, 41% et 20% respectivement selon le même scénario».
En tenant en compte le deuxième scénario, l’étude a noté que «ces derniers produits afficheraient également des excédents plus importants selon le deuxième scénario». Et d’ajouter : «Faisant l’objet de contrats-programmes spécifiques dans le cadre du PMV, les œufs, les viandes rouge et blanche connaîtraient des surplus de 53%, 18% et 44%, en moyenne, au cours de la période 2019-2025. L’excédent de la production dépasserait le double de la consommation par personne pour les agrumes et les produits laitiers».
Par ailleurs, l’étude a mis en exergue que la convergence des perspectives de l’évolution de la production des filières agricoles précitées vers un des deux scénarios, notamment celui du PMV, resterait difficile et conditionnée par trois principaux facteurs. Il s’agit en l’occurrence d’une pluviométrie au-dessus de 300 mm par an, répartie favorablement au cours de la campagne agricole, de la poursuite des incitations publiques en amont et en aval des filières agricoles, notamment pour le blé tendre et le sucre, malgré l’importance des coûts budgétaires y afférents, et, enfin, de l’effort de rattrapage quant aux cibles relatives aux filières sucrière, oléicole et laitière.