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L’on ne peut que comprendre donc leur profonde déception, d’autant que les motifs invoqués sont pour le moins surprenants, jugez-en par vous-même :
Le 21 novembre 2014, le groupement maroco-australien est déclaré adjudicataire du marché.
Le 16 janvier 2015, le secrétaire général du ministère de l’Equipement et des Transports signe une décision par laquelle il annule le marché en question pour des motifs résumés dans cette phrase : «Vu que les données économiques et techniques des prestations objet de l’appel d’offres ont été fondamentalement modifiées».
Il est difficile de comprendre qu’entre la date de notification de l’attribution et la décision d’annulation, les données puissent changer aussi radicalement, tant au niveau économique que technique.
Sur le plan économique, l’ensemble des paramètres macro-économiques annoncent une reprise; il est donc clair que les conditions économiques ne sauraient constituer le fondement de cette décision, et sur le plan technique les radars proposés par le groupement maroco-australien sont, de l’aveu même des concurrents, à la pointe de la technologie.
Cette annulation a des conséquences très graves, aussi bien sur le plan géopolitique qu’au niveau économique.
En effet, cette décision compromet sérieusement la création par ledit groupement d’un Hub Afrique au Maroc, prévoyant de conduire un nombre important d’opérateurs majeurs australiens à accompagner le développement du Maroc et contribuer ainsi à son rayonnement régional et continental.
Sur le plan financier, les pertes occasionnées à l’entreprise du fait de cette annulation sont conséquentes, les dépenses relatives aux différents appels d’offres déclarés infructueux ainsi qu’à celui objet de la décision d’annulation étant exorbitantes en rapport avec l’importance du projet.
Enfin, cette décision compromet également la promesse d’embauche d’une importante masse de ressources humaines qui a vu de la sorte ses espoirs s’évanouir.
Cette mesure ne vise apparemment pas à économiser quelques millions de DH au détriment de la sécurité des citoyens, de là à imaginer que ces annulations à répétition n’ont pour autre objectif que de disqualifier le groupement en question, … il n’y a qu’un pas que d’aucuns seraient plutot tentés de franchir.
Flash-back
- En 2012, l’appel d’offres a été annulé pour «des raisons internes»
- En 2013, l’appel d’offres a été annulé «par décision de la commission»
- En 2014, l’appel d’offres a été annulé pour «manque d’attestations de références». Or c’est la même société (un groupement maroco-australien) qui avait livré, installé et mis en service 150 radars fixes en 2005 pour le compte du même ministère (Appel d’offres 09/DSTR/2005).
- Une deuxième fois en 2014, l’appel d’offres a été annulé pour trois motifs, tous aussi fallacieux les uns que les autres. Admirons ce chef-d’œuvre :
1. «La matière avec laquelle le radar est fabriqué n’est pas conforme» (le CPS ne fait aucune allusion à la matière de fabrication, d’autant plus que le même équipement a fait ses preuves dans d’autres pays aux conditions climatiques plus hostiles)
2. «Absence d’autodiagnostic permanent des anomalies du système» (l’offre prévoit un système permanent de surveillance en ligne de tous les équipements; il permet le diagnostic et le déclenchement des alarmes au niveau central ainsi que l’emplacement de l’équipement défectueux).
3. « Le traitement est prévu au niveau central alors que le CPS prévoit un traitement au niveau local » (Le système exige des entrées et sorties de données, opération qui ne peut se faire qu’en mettant en place des serveurs, chose difficile à imaginer dans un équipement destiné à être déployé sur le terrain).
- Le 21 novembre 2014, le groupement maroco-australien est enfin déclaré adjudicataire du marché, mais pas pour longtemps…
Par ailleurs et pour plus de précision, rappelons les numéros des appels d’offres annulés :
01/DSI/SEGMA/2011
34/DTRSR/SEGMA/2012
01/DSI/SEGMA/2014
08/DSI/SEGMA/2014
09/DSI/SEGMA/2014