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Cette sentence, grandement ressassée par les professionnels marocains il y a quelques années, ne semble actuellement être appropriée par personne. Particulièrement, depuis que la crise semble avoir montré le bout de son nez. Une crise dont les signes avant-coureurs ont été décelés non seulement par le Haut-commissariat au plan (HCP), mais aussi par la Direction des études et de la planification financière (DEPF) et Bank Al-Maghrib (BAM).
Dans l’Indice des prix des actifs immobiliers pour le 3ème trimestre 2013 qu’elle a rendu public le 15 courant, BAM en a rappelé l’impact sur les ventes et les prix.
Selon cet indice publié par Bank Al-Maghrib, les ventes de biens immobiliers immatriculés au niveau de l’Agence nationale de la conservation foncière, du cadastre et de la cartographie (ANCFCC) ont chuté de 17,6% entre le deuxième et le troisième trimestres de l’exercice en cours et de 5,3% durant le troisième trimestre 2013 par rapport à la même période de 2012. Les prix des actifs immobiliers ont enregistré une baisse de 1,9% au cours du troisième trimestre 2013 par rapport au trimestre précédent, mais restent, toutefois, en hausse de 0,4% par rapport à leur niveau un an auparavant.
Si les prix des maisons et villas ont accusé des baisses de 1,2% et 4,1% respectivement et ceux des appartements et des maisons ont enregistré des diminutions de 0,1% et 3,9%, les prix des biens commerciaux ont, pour leur part, progressé de 0,4% en glissement annuel et 3,5%. Idem pour les prix des biens fonciers qui ont régressé de 5,8% d’un trimestre à l’autre.
Annonçant de bonnes nouvelles pour les futurs candidats à l’accession à la propriété, la publication de cet indice est loin de satisfaire les professionnels de la filière.
Cette contraction des ventes a impacté le secteur du ciment dont les ventes constituent le principal baromètre de l’activité du BTP. Ces dernières ont continué à évoluer dans le rouge à fin octobre tout en creusant leur recul. La baisse de ventes sur les dix premiers mois de l’année s’est en effet établie à -9,1%. La période de l’Aïd El Kébir, synonyme de suspension des chantiers, expliquerait certainement la rupture de cette spirale.
Alors qu’ils affirmaient d’un trimestre à l’autre que l’immobilier montrait des signes de résilience, BAM et l’ANCFCC viennent d’affirmer, dans leur dernier baromètre conjoint publié jeudi, que l’activité du secteur s’est inscrite dans un trend baissier. Ce qui laisse présager une accentuation de cette tendance avec l’arrivée de l’hiver, connu par ses arrêts de chantiers mais aussi à cause de la dégringolade des fondamentaux du secteur. Ce qui ne pourra qu’impacter négativement l’emploi dont le BTP est l’un des plus gros pourvoyeurs et partant gonfler les chiffres du chômage
Ayant enregistré, selon le HCP, une perte de 38.000 postes d’emploi (-3,7% du volume) au deuxième trimestre de l’année 2013 et une baisse de sa valeur ajoutée de 4,6%, la crise du secteur risque de mener vers une situation autrement plus grave à court et moyen termes si le gouvernement persiste dans ses choix politiques.