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Selon les statistiques du Haut-commissariat au Plan (HCP), la contribution de la demande finale intérieure a ralenti en 2012, et continue de se réduire en 2013. En effet, les composantes de la demande finale se sont toujours inscrites dans une tendance haussière, mais leur progression est de moins en moins rapide depuis 2011.
Ce qui ramène la contribution de la demande finale intérieure à la croissance de 6,5 points en 2011 à 2,7 points en 2012, et éventuellement moins en 2013. Dans le détail, il explique qu’après une croissance de 3,6% en volume après les 7,4% en 2011, les dépenses de consommation finale des ménages n’ont contribué que par 2,1 points à la croissance du PIB. Pis, le HCP précise que sans surprise, comme cela était attendu, et dans le sillage de la crise, «la consommation des ménages est restée peu soutenue au premier trimestre 2013 ». Le département de M. Lahlimi explique que derrière cette tendance, deux évolutions distinctes se conjuguent.
D’une part, la hausse de 2,4% des prix à la consommation, et d’autre part le repli des transferts des MRE de 3,8%, à fin mars. Les experts du HCP se basent dans leur analyse sur le fait que «les dépenses des ménages en produits manufacturés ont légèrement ralenti». Mais aussi sur le fait que «les importations de produits finis de consommation ont régressé de 5,4%, à fin mars».
Outre ces deux éléments significatifs, ils ajoutent que la consommation de produits alimentaires a, pour sa part, pâti de la hausse de 3,4% des prix des produits alimentaires, contre +0,9% une année auparavant».
Ainsi, la consommation des ménages aurait affiché une croissance de 2,8%, au premier trimestre, soit près de la moitié des +4,8%, enregistrés une année plus tôt. Néanmoins, elle devrait progresser de 3,5%, au deuxième trimestre 2013, sous l’effet d’une amélioration attendue des revenus ruraux, qui bénéficieront de la pluviométrie favorable de la saison.
En revanche, la consommation finale des administrations publiques n’a pas décru et ne semble pas l’être au moins dans un futur proche. Bien au contraire, elle a nettement progressé, passant de 4,6% en 2011 à 7,9% en 2012. Ce qui porte sa contribution à la croissance de 0,8 point en 2011 à 1,4 point en 2012. Concernant les importations, le ralentissement de la demande intérieure explique la décélération des importations, étant donné que la demande interne est satisfaite en grande partie par les approvisionnements à l’étranger.
«Les importations ont progressé en 2012 de 2%, contre 5%, l’année précédente, et ont régressé de 5,4%, à fin mars», selon le HCP. Une tendance qui s’est poursuivie au deuxième trimestre de l’exercice courant. Notons dans ce sens qu’au titre des quatre premiers mois de 2013, les achats à l’étranger affichent un recul de 2,6%.
De ce fait, les échanges extérieurs nets dégagent une contribution nulle à la croissance économique en 2012 au lieu d’une contribution négative de 1,5 point en 2011.
Globalement, cette situation s’est traduite par un certain effritement de l’épargne. En fait, explique le HCP, en prenant en considération l’amélioration de la consommation finale nationale de 5,5%, l’épargne nationale brute est passée de 27,9% du PIB en 2011 à 25,3% en 2012. Étant donné que le taux d’investissement se situe à 35,3% en 2012, le besoin de financement de l’économie nationale s’est accentué en passant de 8% du PIB en 201, à 10% en 2012
In fine, dans ce contexte, le moral des ménages est toujours en berne. En effet, l’Indice de confiance des ménages (ICM) a enregistré, au cours du premier trimestre 2013, une détérioration de 2,6 points par rapport au quatrième trimestre de 2012 et de 7,1 points par rapport à son niveau du premier trimestre de l’année 2012.