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Cette commission comprend le ministre de l'Éducation nationale, du Préscolaire et des Sports, Chakib Benmoussa, le ministre délégué chargé du Budget, Fouzi Lekjaa et le ministre de l'Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l'Emploi et des Compétences, Younes Sekkouri.
Les quatre syndicats les plus représentatifs de l'enseignement, qui étaient présents lors de cette réunion, ont salué les conclusions de cette rencontre visant à traiter les questions relatives au statut unifié des fonctionnaires de l'Education nationale.
Dans une déclaration à la presse à l'issue de cette réunion, le secrétaire général du Syndicat national de l'enseignement affilié à la Fédération démocratique du travail (SNE-FDT), Saddik Rghioui, a souligné qu'un certain nombre de décisions ont été prises, notamment la publication d'une circulaire du ministère de l'Education nationale portant sur le gel de l'actuel statut unifié, "à l'exception de la question de recrutement compte tenu de son caractère urgent pour sauver la prochaine saison scolaire».
Il a de même affirmé qu'il a été convenu d'annuler le régime des sanctions prévu dans ce statut et de maintenir celui qui est prévu dans le statut général de la fonction publique.
Saddik Rghioui a ajouté qu'une réunion se tiendra, mercredi prochain, avec le ministre délégué chargé du Budget, en vue d'examiner la question de l'augmentation des salaires et la révision du régime indemnitaire.
Pour sa part, le secrétaire général de la Fédération nationale de l'enseignement relevant de l'Union marocaine du travail (UMT), Miloud Maassid, a salué la tenue de cette réunion, formant son souhait de parvenir à des résultats positifs.
La question des sanctions et celle des catégories ont également été examinées, a-t-il dit, notant que ce sujet sera abordé lors d'une réunion la semaine prochaine.
De son côté, le secrétaire général de la Fédération libre d'éducation (FLE) relevant de l'Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM), Youssef Allakouch, a indiqué que cette rencontre s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de ce qui a été convenu lors de la réunion tenue entre les syndicats et le chef du gouvernement.
Allakouch a ajouté qu'il a été convenu, avec la commission ministérielle tripartite, de procéder à une révision globale visant à amender les dispositions contenues dans le statut, mettant en exergue le consensus qui s'est dégagé pour accélérer la cadence du travail en vue d'y introduire tous les amendements ayant une incidence financière avant le vote de la loi de Finances 2024.
A son tour, le secrétaire général du Syndicat national de l'enseignement relevant de la Confédération démocratique du travail (CDT), Younes Firachine, a affirmé que cette réunion, la première du genre, a été fructueuse, précisant que les syndicats de l'enseignement insistent sur la nécessité d'entourer la décision du gel du statut des fonctionnaires de l’Education nationale de toutes les garanties juridiques.
Une deuxième réunion est prévue la semaine prochaine afin de discuter les propositions des syndicats sur l'augmentation des salaires et écouter la réponse du gouvernement concernant tout ce qui porte sur l'amélioration des revenus des enseignants.
Il y a lieu de souligner que le Premier secrétaire de l’USFP, Driss Lachguar, a estimé que la rencontre que le chef du gouvernement a tenue, lundi dernier, avec les syndicats les plus représentatifs de l’enseignement, aurait pu avoir lieu avant cette date, précisant que le gouvernement aurait dû être proactif et tenir une réunion avec les partis politiques ou les autres parties concernées par ce sujet, telles que les associations de parents d’élèves.
Il a mis l’accent sur l’impératif de prendre des mesures pour accompagner ce que le gouvernement a annoncé lors de sa dernière réunion avec les syndicats et de discuter de toutes les solutions et possibilités alternatives, appelant au report des examens pour garantir l’égalité des chances entre les élèves du secteur public et ceux du privé.
Dans le même ordre d’idées, le dirigeant ittihadi a souligné la nécessité d'assurer l'éducation pour tous les élèves et de prendre en compte leur droit à l'éducation comme principe constitutionnel, appelant les fonctionnaires de l’enseignement à faire preuve de bonne foi et à retourner à leurs classes tout en utilisant d'autres moyens d'exprimer leur colère et leur protestation tels que le port du brassard rouge, et ce dans l’attente des outputs de la commission mixte constituée récemment.
Par ailleurs, Chakib Benmoussa a tenu, mardi dernier à Rabat, une rencontre de communication avec les instances représentatives des associations des parents et tuteurs d’élèves.
Selon un communiqué du ministère, cette rencontre, qui intervient suite à la réunion entre le chef du gouvernement et les syndicats de l’enseignement les plus représentatifs, vise à partager les résultats de cette réunion avec les instances représentatives des associations des parents et tuteurs d’élèves, qui constituent un partenaire stratégique du ministère.
La rencontre a également permis d’échanger sur plusieurs nouveautés relatives à la poursuite de la mise en œuvre de la réforme de l’éducation, conformément aux engagements et aux objectifs de la feuille de route 2022-2026, souligne le communiqué.
A cet égard, Chakib Benmoussa a relevé que le gouvernement a répondu favorablement aux demandes présentées par les syndicats, dont le gel du statut des fonctionnaires de l’Education nationale en prévision de son amendement, en plus de l’introduction d’ajustements visant à améliorer le revenu des fonctionnaires du secteur.
« Le ministère veille à une interaction positive avec les attentes de la famille de l’éducation et de la formation ainsi qu’avec les aspirations des familles pour un enseignement de qualité au profit de leurs enfants », a souligné le ministre, notant que cet objectif est au centre de la mise en oeuvre de la feuille de route 2022-2026, qui « a été élaborée et enrichie suivant une approche participative associant l’ensemble des intervenants ».
Le ministère s’attèle actuellement sur la mise en oeuvre effective des programmes contenus dans son cadre opérationnel pour 2023 et 2024, ayant pour but une transformation globale du fonctionnement des établissements scolaires, a-t-il ajouté.
H.T