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Selon ces centrales, la grève de ce jeudi aura valeur d’avertissement au gouvernement de Benkirane, car elle se reproduira autant de fois qu’il faudra pour faire revenir ce dernier à de meilleurs sentiments, lui qui veut à la fois le beurre et l’argent du beurre : augmenter l’âge de départ à la retraite, ponctionner davantage de cotisations salariales et réduire les pensions des retraités.
Ce qui suscite l’inquiétude voire l’ire des fonctionnaires et des personnels des collectivités territoriales, c’est que la réforme des Caisses de retraite porte gravement atteinte à leurs intérêts.
Les appels des syndicats à l’amélioration du pouvoir d’achat des fonctionnaires et des salariés sont, eux aussi, restés sans écho. Pire, le gouvernement Benkirane a préparé un projet de loi de Finances qui ne contient aucune mesure en faveur des salariés et des fonctionnaires telle que la baisse de l’IGR.
A noter que le secrétaire général de la Fédération démocratique du travail (FDT), Abdelhamid Fatihi, nous avait affirmé récemment que «la grève de jeudi dans le secteur public est un message adressé au gouvernement pour lui signifier qu’il est impossible de poursuivre sa politique antisociale actuelle. La situation est préoccupante et intenable». Il a expliqué que les raisons de ce malaise social sont multiples. «Ce gouvernement est en train de liquider tous les acquis réalisés par les travailleurs et les fonctionnaires depuis des années. En plus, il n’a pu mettre en application ni l’accord du 26 avril 2011, ni les engagements internationaux en matière des libertés syndicales comme la convention internationale n°87 concernant la liberté syndicale et la protection du droit syndical ». L’abrogation de l’article 288 du Code pénal qui pénalise l’action syndicale, n’a pas un coût financier, mais nécessite seulement une volonté politique de la part du gouvernement. Apparemment, l’Exécutif n’en fait pas montre. Selon le dirigeant de la FDT, l’Exécutif n’a cessé de porter atteinte au pouvoir d’achat des Marocains : augmentation des prix des produits de première nécessité, augmentation des impôts. Mais en revanche, il refuse de manière catégorique toute augmentation des salaires. Aussi Abdelhamid Fatihi l’a-t-il appelé à revoir le système salarial du secteur public dans le sens de la réduction des inégalités et à mettre en œuvre une politique fiscale équitable en diminuant la pression fiscale sur les salariés et en réduisant les disparités fiscales via la baisse de l’IGR.
Il convient de rappeler que la FDT avait pris part aux côtés des autres centrales syndicales, à savoir la CDT, l’UMT et l’UGTM à la marche de protestation contre la politique antisociale du gouvernement organisée la fin du mois dernier en signe de protestation contre les mesures antisociales de celui-ci et pour faire entendre les revendications de la classe ouvrière.