Le quotidien Gulf News a affirmé que des véhicules militaires avaient été vus en train d'entrer à Taëz par l'ouest et que des chars de combat, des véhicules blindés et des munitions avaient été livrés à la "Résistance populaire" qui combat les rebelles chiites Houthis et leurs alliés, des unités restées fidèles à l'ex-président Ali Abdallah Saleh.
Par ailleurs, douze combattants anti-rebelles ont été tués dans une embuscade alors qu'ils se dirigeaient vers Taëz depuis Aden, la grande cité portuaire du sud, ont indiqué lundi des sources militaires et des médecins yéménites. Ils faisaient partie d'une force yéménite de 500 hommes envoyés en renfort à Taëz.
La "poussée finale" pour "libérer" la troisième ville du Yémen intervient alors que le médiateur de l'ONU Ismaïl Ould Cheikh Ahmed a annoncé jeudi à l'AFP son intention d'organiser des pourparlers de paix entre le gouvernement yéménite et les rebelles vers la mi-novembre, probablement à Genève.
Selon le quotidien émirati The National, les véhicules blindés arrivés à Taëz sont conduits par "des Yéménites" pro-gouvernementaux et "de nouveaux renforts vont venir à Taëz (depuis la province voisine) de Lahj".
Déjà, la semaine dernière, des avions de la coalition arabe opérant au Yémen sous commandement saoudien avaient largué des armes et des munitions à des combattants pro-gouvernementaux à Taëz.
Lundi, le quotidien Al-Bayan de Dubaï a écrit que "des forces de la coalition, appuyées par des véhicules et des armements modernes, s'étaient déployées à Taëz".
Des sources militaires yéménites ont pour leur part indiqué à l'AFP que la coalition avait envoyé 30 véhicules militaires, dont des chars de combat, aux forces loyales au président Abd Rabbo Mansour Hadi.
Parmi les armes ultra-modernes fournies par la coalition figurent des missiles anti-chars TOW, a rapporté le quotidien saoudien Asharq Al-Awsat.
En mars dernier, une coalition sous commandement saoudien est intervenue au Yémen pour stopper l'avancée vers le sud des rebelles chiites pro-iraniens qui contrôlent depuis septembre 2014 la capitale Sanaa et une bonne partie du nord et du centre.
En juillet, la coalition arabe a aidé les forces anti-rebelles à reconquérir Aden, la deuxième ville du Yémen.
Depuis fin mars, la guerre a fait plus de 5.000 morts, dont au moins 2.600 civils, et quelque 25.000 blessés, selon des estimations de l'ONU.