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Ces conventions, comme n’a pas manqué de le préciser le communiqué, font suite à plusieurs années de collaboration fructueuse au profit des enfants et des familles dans les zones d’intervention de chacune de ces associations. Elles se placent dans le même sillage que le programme de lutte pour l’éradication de l’exploitation des filles mineures dans le travail domestique lancé en 2008 à Chichaoua par l’Association Insaf. Une initiative dont le bilan s’avère encourageant grâce à l’implication d’acteurs institutionnels, d’associations et de professionnels. Ainsi 300 « petites bonnes » ont été retirées du travail et réinsérées à l’école et accompagnées, pendant plusieurs années, sur les plans social et pédagogique. Deux d’entre elles ont même réussi à obtenir le baccalauréat en 2012 alors que 33 autres sont actuellement au collège et au lycée. Près de 100 filles mineures ont bénéficié d’actions d’enseignement préscolaire. Par ailleurs et grâce audit programme, des milliers de personnes ont assisté à des actions de sensibilisation dans les établissements scolaires et en d’autres lieux de la province. Plusieurs actions médiatiques ont été réalisées également avec le soutien des médias nationaux et internationaux.
Tous les efforts déployés par les ONG sont fort louables mais demeurent insuffisants en l’absence d’un cadre juridique adéquat. Certes un projet de loi réglementant le travail domestique a été adopté dernièrement par le Conseil de gouvernement, mais il a réussi juste à provoquer l’ire des associations. Elles qui s’attendaient à une refonte de l’ancien projet de loi se sont retrouvées devant «du copier-coller» voire du «réchauffé», selon les expressions de certains acteurs associatifs. C’est le cas d’Omar El Kindi, président de l’Association Insaf qui a indiqué dans une déclaration à la presse que le présent texte «est identique, à quelques virgules près, à celui adopté par le gouvernement Abbas El Fassi» Résultat, «une loi qui ne protège pas les petites filles», s’est indignée Fouzia Assouli, présidente de la Fédération de la ligue démocratique des droits des femmes (FLDDF). «Nous demandons au gouvernement d’interdire carrément le travail des jeunes filles de moins de 18 ans qui continuent d’être exploitées à tous les niveaux», a-t-elle précisé. Et de poursuivre qu’il est du devoir des parlementaires d’agir sans tarder, pour proposer et apporter des amendements à cette loi, et partant rendre effective l’obligation de scolarité à l’âge de 15 ans. En cas de litige, comment peut-on procéder à un quelconque contrôle à l’intérieur de la maison de l’employeur, alors qu’il est difficile de le faire dans une usine?, s’est-elle encore demandé.
Pourtant, la Déclaration des droits de l'enfant est on ne peut plus claire. Il n’est pas question que l’enfant travaille. "L'enfant ne doit pas être admis à l'emploi avant d'avoir atteint un âge minimum approprié; il ne doit en aucun cas être astreint ou autorisé à prendre une occupation ou un emploi qui nuise à sa santé ou à son éducation, ou qui entrave son développement physique, mental ou moral", affirme, dans son article 9, ce texte ratifié par la plupart des Etats du monde, dont le Maroc.
Et cerise sur le gâteau, le Code du travail marocain interdit formellement, depuis 2002, l'emploi d'enfants de moins de 15 ans !