-
Les bidasses d'Alger accouchent d'une ânerie de trop: Le visa pour tout Marocain désireux de se gargariser de "l'Eldorado" algérien
-
Partenariat Maroc-ONUCT. Un engagement continu pour la sécurité et la stabilité en Afrique
-
Le PM palestinien salue les efforts soutenus de Sa Majesté le Roi en faveur de la cause palestinienne
-
Mise en avant à New York de la vision de SM le Roi pour le développement de la coopération Sud-Sud
-
Le CSEFRS publie son rapport annuel au titre de l'année 2023
Néanmoins, cette volonté affichée d’efficacité et de simplification du processus administratif va à l’encontre de la réalité des choses. En effet, nombreux sont ceux qui se posent des questions sur l’utilité d’une telle plateforme électronique alors qu’aucune carte du RAMED n’a été délivrée depuis plus de quatre mois. «Il manque près de 15.000 à 20.000 cartes par préfecture et aujourd’hui les nouveaux bénéficiaires et ceux qui doivent renouveler leurs cartes n’ont pas eu droit à ce document», nous a indiqué une source proche du dossier sous le sceau de l’anonymat. Et de poursuivre : «On constate aujourd’hui un afflux massif de bénéficiaires en provenance de toutes les villes vers le siège de l’ANAM sis à Rabat. Ils s’y rendent pour s’enquérir du sort de leurs cartes. Des déplacements qui ne semblent pas du goût de l’ANAM qui n’accueille plus personne en son siège et qui a délégué la gestion de ce problème à un agent de sécurité qui s’occupe d’enregistrer les plaintes des concernés et de récupérer certaines informations sur eux en leur promettant de les contacter ultérieurement. Des promesses qui n’ont jamais été tenues jusqu’à aujourd’hui. En fait, l’ANAM ne fait rien pour».
Et comme un problème n’arrive jamais seul, il y a également celui des centaines de cartes RAMED bloquées par l’ANAM du fait que leurs titulaires bénéficient déjà de l’Assurance maladie obligatoire (AMO). Un argument qui ne semble pas convaincre les responsables du département de l’Intérieur, estimant que la liste fournie par la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) et sur laquelle s’est basée la décision de l’ANAM n’est pas actualisée. En fait, plusieurs noms continuent à figurer sur la liste de ladite agence alors qu’ils ne bénéficient plus des prestations de l’AMO depuis plusieurs années, et ce pour diverses raisons. Une situation des plus complexes, d’autant plus que les services de la CNSS refusent catégoriquement de fournir à ces futurs titulaires de la carte RAMED des attestations certifiant qu’ils ne bénéficient pas des régimes de l’AMO. Un refus inconcevable puisqu’il ne se base sur aucun fondement juridique ou légal. Plusieurs sources nous ont confirmé qu’il n’y a aucune note ou circulaire qui permette à ces services de refuser l’octroi de tels certificats.
«Il est clair aujourd’hui que le vrai problème n’est pas au niveau des cellules chargées de l’examen et l’étude des dossiers au niveau des préfectures, mais au niveau de la société chargée de la production des cartes. Certains évoquent même le fait que cette dernière aurait cessé d’en produire à cause de non-paiement par l’Etat de ses prestations. D’autres, par contre, parlent plutôt de ses problèmes financiers ou de sa mauvaise gestion et qu’il y aurait des pourparlers pour céder le marché à un autre prestataire», nous a précisé notre source.
Mais en attendant que la situation se clarifie, ce sont les nouveaux et anciens bénéficiaires du RAMED qui paient les pots cassés. En effet, ils sont pour l’instant privés de la gratuité des soins médicaux et les hôpitaux refusent de leur en dispenser faute de cartes. Ces établissements sanitaires n’acceptent pas les récépissés de dépôt alors que la loi leur donne clairement le droit de bénéficier des soins durant trois mois. Pire, il y a les cas urgents de personnes souffrant de maladies chroniques et qui ne peuvent pas accéder aux soins. Alors que peut bien valoir une plateforme électronique sans carte RAMED ?