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La production locale a-t-elle couvert nos besoins à l’heure où on réalise, grâce à Dame nature, l’une des campagnes agricoles exceptionnelles ?
La réponse est bien là, même avec l’une des rares campagnes, à savoir celle de 2012-2013, qui a réuni les meilleures conditions de maturations des céréales, à savoir un mois de mars pluvieux (100 mm), un mois d’avril couvert et un mois de mai dégagé combinés aux températures clémentes, en plus d’un cumul pluviométrique national de près de 450 mm, 87% par rapport à la campagne précédente (2011-2012), le Maroc a recouru aux importations pour répondre à ses besoins en céréales.
Selon les derniers chiffres de l’Office national interprofessionnel des céréales et des légumineuses (ONICL) relatifs à la période de mai-juin 2013, les importations des trois céréales principales, blé dur, blé tendre et orge, ont progressé de 3% par rapport à la même période de la campagne précédente. Ainsi le besoin du Maroc (cumul d’importations) s’est élevé à cette date à 57,2 millions de quintaux (Mq), 7,6 Mq de blé dur, 1,3 Mq d’orge et 17,9 Mq de maïs.
Ce qui n’est pas du tout nouveau. Habituellement, le Maroc se tourne vers l’étranger pour s’approvisionner en ces matières stratégiques.
En effet, la consommation annuelle du Maroc, qui augmente suivant l’évolution démographique, s’est établie ces dernières années aux alentours de plus de 130 millions de quintaux de céréales (126 millions en 2012). Ce qui représente pas moins de 325 kg consommés par habitant, à en croire des chiffres du Haut-commissariat au plan.
Cette très forte consommation, qui dépasse largement la moyenne mondiale, est également supérieure à la production nationale. Celle-ci a tourné en moyenne ces dernières années aux alentours de 80 millions de quintaux, hormis sa chute à 48 millions de quintaux lors de la campagne 2011-2012, elle était de 80 millions qx (Mq) pour le compte de 2008-2009, 80 Mq (2009-2010), 84 (2010-2011) et de 97 lors de la dernière campagne 2012-2013.
En effet, la consommation annuelle du Maroc, qui augmente suivant l’évolution démographique, s’est établie ces dernières années aux alentours de plus de 130 millions de quintaux de céréales (126 millions en 2012). Ce qui représente pas moins de 325 kg consommés par habitant, à en croire des chiffres du Haut-commissariat au plan.
Cette très forte consommation, qui dépasse largement la moyenne mondiale, est également supérieure à la production nationale. Celle-ci a tourné en moyenne ces dernières années aux alentours de 80 millions de quintaux, hormis sa chute à 48 millions de quintaux lors de la campagne 2011-2012, elle était de 80 millions qx (Mq) pour le compte de 2008-2009, 80 Mq (2009-2010), 84 (2010-2011) et de 97 lors de la dernière campagne 2012-2013.
Pourtant, malgré cette situation de dépendance de l’étranger, le ministre de l’Agriculture et de la Pêche maritime, qui intervenait mardi devant la commission des secteurs productifs à la Chambre des représentants, s’est félicité des résultats de cette campagne en confirmant que les prévisions de la production des céréales principales a atteint 97 millions de quintaux, au titre de la campagne agricole 2012-2013, conformément aux prévisions annoncées fin avril.
Et il s’est abstenu cependant de s’arrêter sur les importations de céréales et de leurs coûts pour le budget de l‘Etat.
Des importations qui sont restées au même niveau que celui de la campagne agricole 2011-2012, à savoir 59 Mq, mais qui ont certainement dépassé les niveaux de la dernière campagne en termes de coût vu le renchérissement continu des cours mondiaux des céréales.
Depuis l’indépendance, le Maroc a fait du développement agricole un choix stratégique. Chose qui aurait, vraisemblablement, permis au Royaume de réaliser son autosuffisance, vu le temps passé pour atteindre cet objectif. Ainsi, il est légitime de se demander pourquoi jusqu’à présent le Maroc n’arrive même pas à atteindre une quasi-sécurité alimentaire.
Souss-Massa-Draâ, Gharb, Doukkala, Chaouia, Meknès-Tafilalet, Oriental… une répartition géographique qui ne permet pas au Royaume de produire suffisamment de céréales. Laissant ainsi la place à l’interrogation principale : Le Maroc n’est-il pas en mesure de réaliser son autosuffisance en blé tendre ou dur ?
Plusieurs experts et professionnels nationaux et internationaux indiquent clairement que l‘objectif de l’autosuffisance surtout en blé est parfaitement réalisable. Un objectif qui reste tributaire de certaines conditions, notamment l’élargissement ou au moins le maintien de la superficie qui lui est réservée, la généralisation des fertilisants et des insecticides à des quantités suffisantes pour améliorer la productivité et la consolidation du modèle de l’agrégation. Des conditions qui, entre autres, peuvent garantir à cette filière d’accroître la productivité à l’hectare.
Cet objectif ne sera pas atteint dans le cadre de l’actuelle réforme de la filière céréalière entrant dans le cadre de la mise en application du Plan Maroc Vert (PMV). Etant donné que ce dernier s’est fixé, contradictoirement, comme objectif de réduire la superficie de 20% tout en augmentant les rendements du même chiffre. Le PMV a en effet l’ambition de ramener la superficie réservée aux blés, orge et maïs à 4,2 millions d’hectares à l’horizon 2020 contre 5,5 millions actuellement. L’objectif est de sécuriser un volume de 7 millions de tonnes toutes céréales confondues. Avec à la clé une baisse des importations de 15 à 20%. Etrangement, au sein de l’actuel département de l’agriculture, on parle de sécurité alimentaire basée sur les échanges commerciaux.