La capitale de Oued Eddahab panse ses plaies : Retour au calme à Laâyoune, mais les actes barbares ont laissé des traces


Ahmadou El-Katab
Mercredi 10 Novembre 2010

La capitale de Oued Eddahab panse ses plaies : Retour au calme à Laâyoune, mais les actes barbares ont laissé des traces
Bien que le calme soit revenu, la tension restait perceptible hier à Laâyoune où la plupart des services extérieurs de l'administration sont restés fermés. Tout comme les commerces dont moins de 10% environ, ont ouvert leurs portes.
La plupart des agences périphériques de banques ont été saccagées et pillées lors des tristes évènements de la veille. Les hordes de malfaiteurs ont, en effet, saisi l'occasion de ces troubles pour incendier ces agences et les piller. Au moment où nous mettions sous presse, quelques-unes de ces agences dégageaient encore d'épais nuages de fumée.
La circulation a repris dans les différentes artères de la ville, les rues sont pleines de badauds, mais l'on entendait encore les sirènes lointaines d'ambulances ou de véhicules de police.
Hier matin, le pavé des rues était toujours jonché de pneus brûlés et d'ordures non ramassées la veille.
Avant-hier, les locaux de la télévision et de la radio régionales qui se situent dans la même avenue ont été incendiés. C'est le même sort qui avait été réservé aux villas de certaines personnes aisées de la ville.
C'est le cas, par exemple des villas de Lakhrif, ex-secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères  et de Ould Errachid.
Les quartiers Al-Aouda et Arraha, demeuraient sous surveillance  permanente. Certaines maisons y servaient de refuge et de lieux de soins pour quelques blessés parmi les manifestants qui, pour des raisons inconnues, n'ont pas voulu se rendre aux hôpitaux de la ville.
Mais ce qui prouve que toutes ces violences étaient préméditées et organisées avec munitie, c’est qu’au même moment où elles avaient éclaté à Laâyoune, elles avaient été également déclenchées à Tan Tan, à 300 kilomètres au nord.
Ces troubles seraient les plus graves dans les provinces sahariennes depuis 1975. Ils ont été provoqués alors que le Maroc et le Polisario avaient repris, lundi près de New York leurs pourparlers sous l'égide des Nations unies.
Ils sont également intervenus au moment où le père et d'autres membres de la famille de Mustapha Salma Ould Sidi Mauloud sont bloqués à l'aéroport d'Alger où ils avaient débarqué pour se rendre à Tindouf  dans l'intention de s'enquérir des nouvelles de Mustapha et ses enfants.
Ils ont été dépossédés de leurs passeports et gardés à l'aéroport, sans la moindre information.


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