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C’est ainsi donc, qu’en cette journée dominicale marquée par le recueillement et l'appel à l'unité nationale face aux attaques les plus meurtrières de l'histoire en France, l’un des assaillants du Bataclan, Omar Ismaïl Mostefaï a été identifié grâce à l’empreinte digitale de son pouce et que sept de ses proches dont son père et son frère étaient entendus par les services de police chargés de l’enquête et que des perquisitions ont eu lieu à leurs domiciles.
Le terroriste faisait l'objet d'une fiche "S" (Sécurité de l’Etat) pour radicalisation, était connu pour des délits de droit commun et aurait, semble-t-il, séjourné en Syrie fin 2013 et début 2014.
Avec ces gardes à vue, une voiture, une ‘’Seat Leon’’ noire, abandonnée ayant servi aux attentats sans précédent, les pires en depuis la Seconde guerre mondiale a été retrouvée à Montreuil avec des kalachnikovs utilisées lors du massacre. Une autre voiture, une WW Polo immatriculée en Belgique repérée comme ayant servi au carnage commis par les kamikazes dans la salle de spectacle du Bataclan a conduit à une piste belge. A Molenbeek, une des 19 communes de la capitale Bruxelles et considérée comme plaque tournante du terrorisme pour un historique peu reluisant en la matière, police et magistrats fédéraux ont procédé à l’arrestation de cinq personnes résidant en Belgique dont un Français. Ce dernier avait loué l‘automobile et il a fait l’objet d’un contrôle à la frontière belge alors qu’il se trouvait dans un autre véhicule en compagnie de trois autres personnes.
Par ailleurs, pour ce qui est des trois kamikazes qui se sont fait exploser à Saint-Denis aux alentours du Stade de France, un passeport syrien au nom d’Ahmad Almuhammad a été retrouvé sur l’un d’entre eux. Le document aurait été enregistré en Grèce et en Serbie en tant que celui d’une personne migrante par les autorités des deux pays.
Sept terroristes ont péri au cours de cette barbarie alors que l’EI dans sa revendication en avançait le nombre de huit ouvrant ainsi grandement la voie à la probabilité que d’autres terroristes courent toujours dans la nature. Selon des sources proches de l’enquête, six d’entre eux ont déclenché leur ceinture d’explosifs et un, vraisemblablement Omar Ismaïl Mostefaï, a explosé en étant abattu lors de l’assaut au Bataclan par les forces de police.
De plus, le fait que les voitures aient été déplacées des lieux du carnage à Montreuil et à Molenbeek fait qu’au moins deux individus, leurs conducteurs, ayant participé à la boucherie ne sont toujours pas identifiés ou neutralisés.
Les enquêteurs, après avoir établi plus ou moins la chronologie précise de ces dramatiques événements, depuis les explosions aux abords du Stade de France jusqu’aux fusillades qui ont ébranlé les rues animées en ce début de week-end, des Xème et XIème arrondissements de la capitale, se sont penchés sur un mode opératoire inédit et qui a conduit le Président, François Hollande à oser le terme ‘’acte de guerre’’ contre la France.
En effet, ce mode opératoire est inédit parce que commandité de l’extérieur et commis par un réseau d’individus hybrides si l’on peut dire (filières belge et française) et où sont surtout impliqués des Français, issus certes de 2ème et 3ème générations d’immigrants mais qui sont nés et ont vécu en France.