La bande à Zaki tire à blanc face au modeste groupe de Belmadi

La bande à Zaki a été tenue en échec à blanc, mercredi soir, au Complexe sportif Mohammed V à Casablanca par le Qatar qui ‘’heureusement’’ pour nous autres ne jouera pas la CAN 2015 que le Royaume organise en début d’année prochaine. C’est vrai quoi ? Tant à comparaître autant jouer le Nigeria, la Tunisie, l’Algérie ou le Sénégal, des adversaires plus à notre portée que cet ogre d’un soir auquel notre talentueux Onze national a su tenir tête avec mérite, courage, abnégation  et surtout, d’un stratagème dont seul notre Badou national en connaît les tenants et aboutissants. Mais que ce fut dur pour nos poulains qui, quoique l’on dise de leur sortie casablancaise, en sont sortis, grandis tant fut imposante et impressionnante leur prestation et dont d’ailleurs Zaki en a été si fier à le crier haut et fort sur les ondes de la fameuse chaîne sportive, autre calamité d’un soir à oublier. 

Qu’à cela ne tienne, à Libé on a trouvé matière à positiver. L’équipe nationale du Maroc n’a encaissé aucun but cette fois-ci. Quand on sait qu’elle en a pris quatre lors de ses deux dernières rencontres contre l'Angola (0-2), au Portugal, et la Russie (0-2), à Moscou vous en conviendrez que petit-à-petit on se dirige vers la perfection.  C’est d’autant plus encourageant, que l’exploit a été réalisé contre le Qatar; un adversaire que l’on ne présente désormais plus. D’ailleurs, le fin public casablancais (venu très, très nombreux, quelque 15.000 spectateurs) ne s’y est pas trompé et a encouragé la bande à Zaki en la sifflant copieusement que nos virtuoses attaquants devant tant d’entrain se sont pris les jambes et ont vendangé  la ribambelle euh… les rares occasions procurées. 

Les Abdelaziz Barrada de ses slaloms infructueux, Youssef El Arabi de son show «only the lonely» qu’autre chose, Nabil Dirar tout timide de par un retour peu prometteur, Younès Belhanda retombé dans ses travers et gestes d’énervement de naguère, ont largement emballé une galerie au deux tiers vide et fait trembler un adversaire qui n’avait d’autre préoccupation qu’être bien en place comme intimé par Djamel Belmadi un fin coach et défendre coûte que coûte à en fracturer un Merouane Manuel da Costa qui très certainement en sera tenu loin des terrains et de son club Sivasspor pour un bon moment.  C’est à nos yeux la seule ombre au tableau, car du reste de la soirée et au-delà d’une frustration devenue désormais coutumière on s’en amuse. Dans le plus beau pays du monde, à défaut d’avoir le meilleur football du monde, on a les meilleurs guignols du monde, pourquoi donc s’en priver ? Merci Zaki de ne nous l’avoir rappelé en ce mercredi. On peut faire notre deuil de la CAN 2015 même si promise par le grand Badou ! Prochaine arlequinade de notre Onze national pour ne pas dire bouffonnerie «zakienne» dimanche prochain, à Marrakech, devant un adversaire d’un tout autre calibre, la Libye éliminée de notre CAN et  qui vient tout juste de se désister de l’organisation de celle de 2017  dont elle avait la charge. Rappelons que la Libye est sans championnat pour des évènements autres que sportifs.  

 

 

Zaki au micro :

"L'équipe nationale du Maroc, n'a pas gagné mais elle a laissé une bonne image"  "En tous les cas, ce match a été très bénéfique. J'ai une vision lointaine pour l'avenir de l'équipe, parce qu'avec les absences, cela n'a pas été facile... "

"Aligner un joueur en pointe et ne pas disposer de doublure sur le banc, n'avoir que des éléments qui évoluent dans les couloirs est difficile à composer."

" On a raté plusieurs occasions de scorer par manque de confiance et par précipitation ". 

"Personnellement, je suis satisfait du rendement et j'ai tiré des enseignements. "

No comment !