-
Managem finalise la cession de la compagnie minière d'Oumejrane au profit de Purple Hedge Resources Morocco
-
Décarbonation des transports : Le Maroc accueille le Green Impact Expo & Summit 2025
-
Pêche au poulpe : Des résultats "satisfaisants" dès les premiers jours de la saison hivernale 2025
-
Sociétés cotées : L'AMMC publie les déclarations mensuelles de décembre 2024 relatives au programme de rachat
-
Position extérieure globale : Une situation nette débitrice de 785 MMDH à fin septembre 2024
Ces deux groupes qui se sont croisés sur cette information ont, tout de même, divergé sur les chiffres relatifs à cette baisse.
D’une part, l’agence américaine Bloomberg indique que la production de l’OPEP aurait chuté de 70.000 barils par jour en un mois pour atteindre 30,554 millions de barils par jour en mars, contre 30,624 en février.
D’autre part, les données compilées par l’enquête de l’agence Reuters auprès des compagnies pétrolières font ressortir que la production de l’OPEP a atteint 30,18 millions de barils contre 30,42 un mois plus tôt.
Pour ce qui est des raisons de cette baisse, les deux sources les ont attribuées à des facteurs géostratégiques.
Dans ce sens, Bloomberg a mis en lumière les problèmes que rencontrent les compagnies pétrolières au Nigeria. Les sabotages d’oléoducs et les vols de pétrole ont ainsi contraint des firmes à suspendre leur production, comme l’italienne ENI dans le bassin de Bayelsa, où elle a perdu 60% de sa production. Selon cette agence spécialisée dans les services aux professionnels des marchés financiers, la production du Nigeria aurait globalement baissé de 270.000 barils par jour pour atteindre 1,81 million de barils.
Loin des problèmes du premier producteur africain, l’agence britannique Reuters évoque les difficultés rencontrées par d’autres principaux producteurs, en l’occurrence, l’Irak, la Libye et l’Iran.
Pour ce qui est de l’Irak, qui affichait depuis quelques mois une forte croissance de ses exportations, il a enregistré une baisse des livraisons à partir de ses ports au mois de mars. Le mauvais temps explique en partie ce recul. Mais il semble cependant que le différend sur les paiements entre Bagdad et Arbil (capitale de la région autonome du Kurdistan) freine les livraisons de pétrole à partir de la région pétrolifère de Kirkouk.
S’agissant de la Libye, instable depuis les bouleversements du Printemps arabe, les zones de production pétrolière semblent être le point de convergence des protestataires, ce qui impacte sur l’industrie pétrolière dans la région.
En ce qui concerne l’Iran, son pétrole subit, depuis des mois, les conséquences des sanctions américaines et européennes responsables de la forte baisse des exportations depuis une année.
Ce qui a fait que les exportations iraniennes se sont établies à 1,15 million de barils par jour en mars contre 1,2 million en février.
En outre, la fermeture pour des raisons de maintenance de certaines raffineries en Asie a aussi impacté les livraisons de pétrole de l’OPEP. Ainsi, l’Arabie Saoudite, qui est d’habitude encline à maintenir un certain niveau de livraison «afin de préserver l’équilibre du marché», a enregistré une nette baisse de ses exportations ces derniers mois. D’après Bloomberg, les livraisons saoudiennes se situeraient à 9 millions de barils par jour contre 9,9 en août 2012. Tandis que Reuters les estimerait à 9,23 millions.
Etant donné que la consommation de l’or noir constitue un véritable thermomètre de la santé de l’économie mondiale, l’ensemble de ces indicateurs ne fait qu’alimenter de plus en plus les craintes quant à la croissance de cette dernière.