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D’après une étude du New Lines Institute, publiée le 5 avril courant, ce trafic a atteint au Moyen-Orient un niveau record de vente en 2021, soit la somme de 5 milliards de dollars, l’équivalent de 4,5 milliards d'euros. Alors qu’en 2020 la valeur des saisies est estimée à plus de 3,5 milliards de dollars. Cette situation reflète ainsi le danger imminent pour la santé des jeunes et la sécurité des Etats de la région. Le Captagon est connu comme étant la drogue prisée par les jeunes des pays du Golf et aussi par des djihadistes et des terroristes, notamment pour ses effets dopants. Pendant la Seconde Guerre mondiale, l’armée américaine fournissait cette molécule à ses soldats pour améliorer leurs performances et surtout leur endurance. Malheureusement la consommation excessive de cette molécule a été à l’origine de certains effets néfastes dont l’accoutumance.
Vu les effets secondaires de cette molécule qui sont extrêmement dangereux, cette substance fut bannie de la prescription médicale voire déclarée illégale à partir de 1971. A titre indicatif, ce produit a été consommé par le terroriste de 23 ans qui a ouvert le feu sur des touristes européens, le 26 juin 2015, dans la station balnéaire de Kantaoui, près de Sousse en Tunisie, laissant derrière lui 39 morts et autant de blessés. Il a été rapporté par des témoins ayant survécu au massacre que le tueur riait ne réalisant pas l’ampleur de son acte criminel. Il s’ensuit que l’autopsie de son cadavre a confirmé la présence de la Fénéthylline, principe actif du Captagon, dans son corps.
Le 13 novembre 2015, les terroristes qui ont pris d’assaut le Bataclan, avaient un comportement mécanique et déshumanisé, selon un témoin qui a survécu au drame. Manifestement leur comportement suspect a laissé planer le doute sur l’usage de cette drogue par ces terroristes. L’histoire de cette drogue remonte au 19ème siècle et plus précisément le 18 janvier 1887, elle a été synthétisée par un Roumain, en l’occurrence Lazar Edeleanu qui l’a baptisée la phénylisopropylamine de son nom chimique. En 1914, pendant la guerre, les Allemands utilisaient cette drogue comme sérum de vérité. En 1935, les médecins anglais ont commencé à prescrire la benzédrine, un générique de la Fénéthylline, non seulement pour ses effets bronchodilatateurs mais aussi pour la narcolepsie (tendance à avoir sommeil tout le temps pendant le jour).
Toutefois, ayant consulté le rapport rédigé par les analystes Caroline Rose et Alexander Soderholm, l’AFP a dressé sur le champ un tableau alarmant sur l'impact et l'essor de la production du Captagon, menaçant sérieusement la sécurité en Europe sachant que les ventes illicites de cette substance sont en pleine expansion, notamment au Moyen-Orient et au Maghreb.
Par Khalid Khattate