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Selon des chiffres récents du ministère de l’Equipement, du Transport, de la Logistique et de l’Eau, 3.384 personnes ont été tuées et 8.417 gravement blessées dans 102.737 accidents dont 3.010 mortels qui ont eu lieu en 2019. Une situation qui en dit long sur la réussite de la SNSR 2017-2026 qui s’est fixé comme objectif de réduire, à l’horizon 2026, la mortalité routière de moitié par rapport à son niveau actuel (moins de 1900 tués sur les routes en 2026), avec comme objectif intermédiaire de réduire de 25% le nombre de morts dans les accidents de circulation à l’horizon 2021.
De l’aveu même d’Abdelkader Amara, ministre de tutelle, ces chiffres ne reflètent aucunement les ambitions de l’Exécutif. Il a donc appelé à une forte mobilisation de tous les acteurs en vue de mettre fin à ce fléau.
Comme ses prédécesseurs, il a imputé la responsabilité de cette situation au facteur humain. Dans une déclaration devant la Chambre des représentants en octobre 2019, il avait précisé que ce facteur était à l’origine de plus de 99% des accidents de la route alors qu’en juillet 2018, il avait déclaré que ce facteur n’était responsable que de 94% des accidents de la circulation. Quelques mois après, et plus précisément en décembre, son collègue Mohamed Najib Boulif, ancien secrétaire d'Etat au Transport, avait indiqué que ce même facteur était responsable de 90% des accidents de la route.
Même Nasser Boulaajoul, secrétaire permanent du Comité national de prévention des accidents de la circulation (CNPAC), avait révélé, lors d’une conférence organisée la même année, que 95% des accidents de la route sont imputables au facteur humain. Plus, lors de la même conférence, il avait affirmé que le taux des accidents de la route dus exclusivement au facteur humain était de 65%, que le taux des accidents dus au facteur humain et à l’état de la route était de 24% et que celui des accidents imputables au facteur humain et aux véhicules était de 4,5%. Il avait aussi indiqué que le facteur humain, l’état de la route et des véhicules sont responsables de 1,25% des accidents et que les routes seules le sont à hauteur de 2,5%.
Qui dit vrai ? Qui dit faux ? Peu importe puisque la situation sur nos routes est catastrophique. En effet, l’année 2019 a enregistré, à fin avril, une augmentation du nombre de morts de 10% pour atteindre 1.357 (soit 96 décès de plus qu’en 2018) notamment dans le milieu urbain avec une hausse de 7,27% contre 10,08% en dehors de ce périmètre. Le mois d’avril a connu une hausse exceptionnelle du nombre de morts (+28,19%), contre des progressions respectives de 15,4% et 3,3% pour janvier et février.
Les causes des accidents mortels restent dans l’ordre l’excès de vitesse (38,8%), le manque d’attention (27,5%), le défaut de maîtrise des véhicules (14,2%) et le dépassement défectueux (2,9%). Depuis le début de l’année, les décès en motocycles ont augmenté de 34,15%, ceux en voitures (32,17%), des piétons (23,46%) et du transport de marchandises (4,82%).
Selon une analyse et un scanning scientifique des statistiques de l’accidentologie au Maroc, les piétons représentent 28% de l’ensemble des tués, soit 992 décès; les «2 et 3 roues motorisées» constituent 24% de l’ensemble des tués, soit 852 décès ; les accidents impliquant un seul véhicule forment 16% de l’ensemble des tués (545 décès) ; les enfants de moins de 14 ans (10% de l’ensemble des tués soit 356 décès) et les transports professionnels (8,7% de l’ensemble des tués, soit 305 décès).