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Les cheminots marocains ont été recrutés au Maroc dans les années 70 pour combler le manque de main-d’oeuvre à la SNCF avec un statut de contractuel et non de cheminot qui est réservé uniquement aux Français. Ce statut est ouvert aujourd’hui aux ressortissants de l’Union européenne. Mais il n’est pas accessible non plus aux personnes embauchées à partir de 30 ans et à certains temps partiels.
Les revendications des cheminots marocains qui ont souffert de discrimination depuis des décennies sont ignorées par les grands syndicats français comme la CGT et la CFDT. Mais Sud Rail soutient pour le moment leurs doléances et a considéré dans un communiqué que ce « traitement différencié du fait de l’origine étrangère est conforme à la discrimination directe ».
Selon Ahmed Katim, l’un des cheminots marocains concernés par cette affaire, « on nous a toujours refusé l’accès aux examens et à la notation, sans compter notre ancienneté». Et d’ajouter : «Quand mon collègue français part à la retraite à 55 ans, moi j’y pars à 65 ans. Pourtant on a travaillé dans les même conditions, ce qui est injuste. » La bataille des cheminots marocains contre leur employeur français, la SNCF, n’en est qu’à son début. La bataille judiciaire sera longue mais à la fin l’entreprise française sera condamnée compte tenu des lois françaises et européennes qui interdisent la discrimination. Mais la facture sera très salée, à peu près 70 millions d’euros (la défense espère des dommages et intérêts de 300.000 à 400.000 euros par personne). Sont concernés à peu près 10.000 cheminots marocains. Certains sont en service mais une grande partie est aujourd’hui à la retraite.
Ce conflit entre les cheminots marocains et la SNCF prend une dimension politique, puisqu’il démontre que la France ne respecte pas l’accord bilatéral avec le Maroc, qui exige l’égalité dans le traitement des travailleurs.