Hoalid Regragui : Je pense qu’on avait besoin d’un peu plus de talent pour faire la différence
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Cette finale, disputée jeudi en nocturne au Complexe Prince Moulay Abdellah de Rabat, n’a point manqué d’attrait, drainant un grand nombre de spectateurs des deux bords.
Une confrontation tactique entre deux protagonistes aux styles de jeu différents. Des Berkanis, bien en place en défense, et des Wydadis sommés de faire le jeu, eux qui sont habitués à procéder par des contres. Ce qui a donné lieu à une rencontre où les occasions se faisaient rares, mais qui n’a pas manqué d’être emballée par intermittence sans pour autant parvenir à débloquer la situation.
Au vu donc de la copie rendue par les deux acteurs, tout portait à croire que le départage allait se faire via les penalties et c’est ce qui s’est produit, sachant que le Wydad a terminé les ultimes souffles du match en infériorité numérique, après l’expulsion de Jalal Daoudi. Le coach Hoalid Regragui, pour qui c’était le dernier match aux commandes des Rouges, n’a pas été en reste, écopant d’un carton rouge pour son vilain geste (jet de bouteille) qui n’a pas échappé à l’arbitre Redouane Jiyed, crédité d’ailleurs d’une prestation des plus correctes. Pour une fois, il s’est fait discret, ne volant pas la vedette aux joueurs par son comportement jugé trop impulsif.
Au terme de cette rencontre, l’entraîneur de la RSB, Florent Ibenge, a fait savoir dans une déclaration rapportée par la MAP qu’«on ne joue pas une finale mais on la gagne. Pour ce match, j'avais dit stop à mes joueurs. Ça veut dire que c’était au niveau mental que c’était le plus important. On a été battu deux fois par le même adversaire et je leur ai dit qu'on ne perd pas trois fois devant la même personne. Alors il fallait refuser la défaite aujourd’hui».
Une motivation à bloc du groupe qui a donné le résultat escompté, mais la consécration ne dépendait pas uniquement du mental mais d’un plan de jeu. Sur ce point, le technicien congolais a réussi son coup, indiquant qu’«on a choisi de jouer un petit peu moins vers l’avant et proposer plutôt des attaques placées et d’être un peu plus regroupés dans notre camp. Je crois que ça a, pas trop mal, marché, parce que, en fin de compte, on a eu plus d'opportunités et d’occasions intéressantes que le WAC».
Quant à Hoalid Regragui, il a tenu à louer, en premier, ses protégés qui «ont donné le maximum sur le terrain, malgré l'épuisement et les absences. Je pense qu’on a donné une bonne image du Wydad cette année». Et d’ajouter : “On avait la maîtrise technique dans les lignes arrières, mais on avait du déchet dans les derniers 30 mètres. Je pense qu’on avait besoin d’un peu plus de talent pour faire la différence. C'était un match équilibré. La RSB a eu des occasions plus nettes, surtout au niveau des contre-attaques et c’est Reda Tagnaouti qui nous a maintenus dans le match. Je pense que la fraîcheur nous a trahis aujourd’hui».
Pour Regragui, pressenti au poste de sélectionneur national, les Berkanis «méritent la victoire car ils se sont battus jusqu’au bout. On n’a pas voulu lâcher prise et c'est ce qui m’a plu. On a atteint le stade des tirs au but, mais on n’a pas pu l’emporter, c'est le football».
Deuxième titre donc en Coupe du Trône pour la RSB après le sacre de 2018, alors que le WAC doit de nouveau attendre, après son dernier sacre, le neuvième, qui remonte à 2002.
Il convient de rappeler que le WAC avait éliminé aux précédents tours, dans l’ordre, l’Ittifak Marrakech, le Chabab de Mohammédia, le Raja et le FUS. La RSB, quant à elle, compte dans son tableau de chasse les clubs du Mouloudia d’Oujda, du Difaâ d’El Jadida, de l’AS. Mansouria et du Youssoufia de Berrechid.
A noter que le Wydad et la Renaissance de Berkane auront encore une fois l’occasion d’en découdre ensemble à l’occasion de la Super Coupe d’Afrique en septembre prochain. Un show continental aux couleurs marocaines entre un WAC, vainqueur de la Ligue des champions et une RSB, lauréate de la Coupe de la Confédération.
Mohamed Bouarab