Puisque le 9 mars coïncide avec la célébration de la Journée internationale de la femme, la Ligue doit de reconnaître les acquis humains, politiques, économiques, culturels et sociaux réalisés, afin de permettre efficacement à toutes les femmes du monde de plaider en faveur de la production culturelle en tant que facteur essentiel de renforcement des ponts, c’est alors que cette date est vénérée car nous croyons en cette Ligue africaine et sa culture qui est le facteur fondamental du développement des pays africains.
L'action culturelle des femmes, dans son pluralisme d'affiliation, de sources, de différentes références et de domaines de créativité, est véritablement un espace créatif qualitatif qui mérite de mobiliser ses énergies créatrices et de les fondre dans un cadre culturel qui défend la liberté et l'indépendance de la production culturelle dans divers domaines d'expression et recherche les droits, l'égalité et la justice sociale et culturelle.
Rappelant ce fait, l'action culturelle au sein de la Ligue constitue une passerelle nécessaire pour une ouverture sérieuse au corps culturel africain dans sa diversité, sa richesse et œuvrer à l'investir dans le renforcement des relations de coopération Sud-Sud et le renforcement des liens géographiques, historiques et culturels, ce qui contribuerait au progrès des sociétés africaines et à la consolidation des relations, à la diplomatie culturelle, économique et à l'établissement de multiples formes de partenariats dans divers domaines de la coopération et du développement, basés sur un travail d'organisation civile ciblé et stratégique.
Le lancement du projet de la Ligue des femmes écrivaines africaines dans le cadre de cette vision n’est pas un événement fortuit, mais s’intègre dans un grand dynamisme connu de notre pays et des pays africains qui aspirent au progrès, à la libération et au développement sociétal dans tous les domaines de la vie. On doit mettre l'accent sur la volonté Royale dans l'orientation stratégique vers les pays africains afin d'en poser les bases. La coopération durable à plusieurs niveaux concerne les projets économiques, énergétiques, les équipements routiers, etc. Ce sont des projets qui cherchent à parvenir au développement durable, à faire de l'Afrique un continent qui jouit de la stabilité et du développement et qui est capable de mobiliser son potentiel humain et matériel pour parvenir au bien-être et à l’intégration sur une base gagnant-gagnant.
Cette orientation vers l'Afrique, l'importance stratégique accordée à l'interface atlantique comme domaine vital, prospectif d'ouverture et de structuration de l'espace côtier compte tenu de son importance stratégique économique, politique et diplomatique, ainsi que le rapprochement des relations géopolitiques, permettront de donner une forte impulsion au développement de la côte atlantique et à l'ouverture aux pays d'Amérique du Sud et faire de cet espace un champ d'intégration économique et diplomatique avec une diplomatie culturelle.
Au sein de la Ligue des femmes écrivaines du Maroc et du bureau permanent d'Afrique, l'importance est de réaliser des objectifs vitaux et cruciaux qui concernent l'avenir des pays africains et leurs générations. Elle représente aussi un titre marquant pour le renforcement des liens culturels participatifs, afin d’investir dans ses productions et expressions matérielles et immatérielles qui est véritablement l'un des facteurs décisifs.
Nous considérons que la communication créative des femmes, dans ses différents domaines d'expression intellectuelle, cognitive, scientifique et artistique, représente un élément intégral du dynamisme de la coopération Sud-Sud et de la réalisation du développement communautaire. Elle emploie une utilisation productive du facteur culturel dans ce processus de développement et œuvre réellement dans ce domaine dont regorge notre continent africain, dans un monde qui connaît des changements rapides, des évolutions environnementales, sanitaires et sociétales nécessitant une mobilisation vigilante des ressources matérielles et humaines, l'établissement de partenariats durables, l'établissement des bases d'une vie décente, vivre, fixer des priorités et garantir les droits économiques, sociaux et culturels afin d’assurer la coexistence dans un esprit d’égalité, de justice sociale et de parité entre les rivages, les continents et les océans.
Le pari de la Ligue des femmes écrivaines d’Afrique, qu’elle célèbre le 9 mars et en fait la Journée de l’écrivain africain, est de souligner le rôle pionnier qu’elle joue dans la société à travers un travail culturel sérieux et ciblé qui contribue directement ou indirectement dans la sensibilisation aux droits, aux libertés et pour faire de la ligue une plateforme culturelle qualitative pour réaliser des échanges, et être capable de mobiliser les capacités créatrices des femmes dans divers pays africains, quelles que soient leurs langues et leurs affiliations, dans un cadre participatif, coopératif et organisé.
L'objectif ultime est de faire entendre la voix de l'écrivaine et intellectuelle africaine pour l'intégrer dans le processus de développement économique, culturel, diplomatique et autre, et dans ce processus, de faire de l'écriture créative un véhicule de plaidoyer pour les questions sociétales, notamment les problèmes des femmes africaines, en exigeant l'effectivité des droits de l'Homme, l'égalité, l'égalité des chances, la justice sociale et la solidarité.