-
Annulation des accords Maroc-UE: Dépassée et sans impact la décision de la CJUE
-
L’USFP réitère sa position constante de soutien au droit du peuple palestinien à l’établissement de son Etat indépendant et appelle à la protection de l’intégrité territoriale du Liban
-
Le chef du gouvernement représente SM le Roi au XIXème Sommet de la Francophonie
-
Le Groupe des amis du multilatéralisme se réunit à Stockholm pour repenser l'avenir de la coopération internationale
-
Ahmed Lahlimi Alami fait le point sur le RGPH 2024
Il s’agit en l’occurrence de 13 agents, d’un capitaine, d’un lieutenant et d’un sergent qui se trouvaient en fonction sur les lieux du drame.
« Il n'y a aucune preuve qui affirme que les agents ont fait un usage abusif des matériels anti-émeute, surtout qu’il n'y a pas de protocole régissant l'utilisation des matériels dans l'environnement aquatique », a ainsi justifié la juge sa décision qui, manifestement, va créer un tollé au sein des associations défendant les droits des migrants.
La décision de la juge fait endosser ouvertement la responsabilité de la tragédie aux migrants clandestins eux-mêmes, en estimant que les migrants « assument le risque d’entrer illégalement sur le territoire espagnol à la nage ou lors des assauts, tout en profitant de la nuit, vêtus d’une grande quantité d’habits et faisant fi des actions dissuasives des forces de sécurité aussi bien marocaines qu’espagnoles ». Et de lancer cyniquement : « Ils (c’est-à-dire les Subsahariens) n’étaient pas des personnes en danger qui nécessitent de l’aide dans le sens visé par la Convention internationale pour la sécurité des vies humaines en mer ».
Les 10 Subsahariens ont trouvé la mort lors d’un drame survenu le 6 février 2014 au large du préside occupé Sebta et ont été récupérés par les autorités marocaines. Cinq autres Subsahariens ont succombé lors du même drame.
Les immigrés subsahariens qui ont survécu, avaient accusé directement la Guardia civil espagnole de tirer sur eux, ce qui a provoqué la panique et partant la tragédie.
Les témoignages des rescapés recueillis par l’ONG « Caminando-Fronteras » ont souligné l’utilisation des matériels anti- émeute (balles en caoutchouc et gaz lacrymogènes) contre les migrants. « La police marocaine a essayé de nous retenir, mais elle a échoué, car nous étions nombreux. Nous avons traversé tous les contrôles jusqu’à atteindre la mer. Une fois dans l'eau, la Guardia civil a constaté qu’il se passait quelque chose, les agents sont sortis et ont commencé à nous tirer dessus. Ils tiraient et faisaient crever les bouées. Soudain, j’ai aperçu de la fumée sortant de l'eau, c’était du gaz lacrymogène qu’ils lançaient et qui faisait noyer les personnes. Je me suis évanoui. La seule image qui m’est restée est celle de mon ami qui a perdu la vie», a assuré le rapport de cette ONG. Et d’ajouter : « Lorsqu’ils lancent les gaz dans l'eau, c’est dans quel but ? Sans doute pour nous étouffer, nous noyer, ce n'est pas bon du tout. Les balles sont supportables à la rigueur, mais l’usage du gaz était pire. Après la course, nous étions déjà fatigués, nous étions dans l'eau sans savoir nager et le gaz nous a asphyxiés ».