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En effet, constituant un second marché à l’export, le Maroc est perçu par les entreprises espagnoles et françaises comme une aubaine qui peut constituer une alternative suite à l’effondrement de leur marché intérieur après l’éclatement de la crise dans la zone euro.
Cédant à l’Espagne sa place de premier fournisseur en 2012, après plus d’une décennie de chute continue de ses exportations, la France a retrouvé sa place de premier fournisseur du Maroc. C’est ce qui vient d’être dévoilé par le service économique de l’ambassade de France au Maroc, cité par l’agence de presse chinoise Xinhua.
En effet, l’Hexagone a pu depuis la visite d’Etat de François Hollande, les 3 et 4 avril dernier, inverser la tendance en ce qui concerne sa présence commerciale au Maroc.
Selon ladite source, elle est redevenue le premier partenaire économique et commercial du Maroc avec 8 milliards d’euros d’échanges commerciaux annuels, plus de la moitié sont des investissements directs étrangers, avec 750 filiales d’entreprises françaises qui génèrent plus de 120.000 emplois.
Selon la même source, les exportations françaises et espagnoles représentent respectivement 13,7% et 13,1% des importations totales du Maroc au terme du premier semestre 2013.
Et cette reconquête de la première marche du podium des fournisseurs du Maroc est due à une reprise des importations marocaines en provenance de l’Hexagone.
Celles-ci ont progressé de 6,4%, soit 1,57 milliard d’euros. Cette bonne performance française est essentiellement imputable, explique la même source, à la hausse des ventes de blé avec plus de 31% et des pièces détachées pour véhicules industriels avec 237%. C’est ce qu’a confirmé M. Moscovici lors de sa rencontre avec la communauté d’affaires française au Maroc à l’occasion du centenaire de la Chambre de commerce et d’industrie au Maroc.
A rappeler que la concurrence entre les entreprises des deux anciens colonisateurs du Maroc s’était acharnée ces dernières années. Les Espagnols ayant œuvré activement à la conquête de cet intéressant débouché qu’est le Maroc. En effet, bénéficiant d’un euro plus faible, les exportations ibériques vers le Royaume ont progressé en 2012 de près de 29%, pour s’établir à 5,3 milliards d’euros. Dans le même temps, les exportations françaises chutaient de 6,5%, à 4,3 milliards d’euros. Pour le Royaume ibérique, il s’agit du second marché à l’export, hors zone euro, juste derrière les Etats-Unis et devant la Chine.
Le solde commercial de la péninsule ibérique avec le Maroc avait plus que doublé en 2012, à 2,6 milliards d’euros, soit environ cinq fois celui de la France. Les entreprises espagnoles, près de 19.000 au total, ont progressé dans tous les domaines, avec des hausses particulièrement marquées dans le textile avec plus de 50%, les pièces détachées automobiles avec plus de 40% ou encore la sidérurgie avec près de 30%.
Reste à souligner que le Maroc doit savoir comment exploiter cette concurrence accrue qui s’est installée sur son marché au profit de ses intérêts économiques mais aussi politiques et diplomatiques.