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Pour Mohamed Darif, le processus électoral 2009 a commencé bien avant les élections communales. Il a précisé que cela remonte aux élections des commissions paritaires et délégués des employés. Il a souligné que l’Etat et la société étaient confrontés à deux défis majeurs, à savoir l’augmentation du taux de participation en général, et celui de la participation féminine en particulier. Dans ce cadre, le politologue a affirmé que les 52% d’électeurs, chiffre donné par le ministère de l’Intérieur, ne reflètent pas la réalité des choses puisque le taux d’abstentions était élevé dans les grandes villes, ajoutant que suite à ces élections, l’Etat considère qu’il existe aujourd’hui huit partis importants, à savoir le PAM, l’Istiqlal, l’USFP, le PJD, le RNI, le MP, l’UC et le PPS. Il a observé par la suite que ces élections ont été marquées par la montée d’un nouveau parti, en l’occurrence le PAM. Il a expliqué qu’il s’agit d’un parti régulateur qui s’est constitué en dehors de la réalité partisane. De plus, il a précisé que l’Etat est passé de la phase consistant à créer ses propres partis politiques à celle d’encourager à leur création.
Pour Saïd Chbaâtou, membre du bureau politique de l’USFP et président de la région de Meknès-Tafilalet, « les partis politiques sont incapables de réaliser leurs conceptions et projets sociétaux au niveau local», ajoutant que le taux élevé de participation enregistré dans le monde rural s’explique par le caractère tribal des campagnes marocaines. Pour autant, il a affirmé que l’exercice et la pratique politique manquent aujourd’hui de déontologie et de morale. Tout en soulignant que l’Etat participe à la démoralisation du champ politique mais, il est appelé à promouvoir une nouvelle politique.
Pour Moâtassim, représentant du PJD, l’Etat a contribué à la baisse du taux de participation aux dernières communales en rayant les 3 millions inscrits sur les anciennes listes. Aussi, a-t-il indiqué qu’il n’y a pas de volonté claire pour rationnaliser la politique au Maroc, et que la diversité partisane repose principalement sur des intérêts étatiques.
Signalons, enfin, que plusieurs personnalités de la vie politique et de la société civile ont assisté à cette rencontre-débat, entre autres, le leader istiqlalien Aboubakr El Kadiri.
Pour Ali Bouabid, ces débats qui seront par la suite publiés dans les supports de la Fondation, notamment les Cahiers Bleus, devraient favoriser les rencontres politiques de ce genre et promouvoir des alternatives pour dépasser la situation actuelle.