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Selon le président de la Fenelec, Youssef Tagmouti, «plus de 400 entreprises du secteur de l’électricité connaissent des difficultés financières à cause des retards de paiement des arriérés de l’ONEE et des centaines de milliers d’emploi pourraient être perdus».
Réunis mercredi, les professionnels du secteur de l’électricité ont exprimé, dans un communiqué parvenu à Libé, leur colère vu la persistance de la «situation précaire» dans laquelle ils se trouvent depuis presque deux ans à cause des «problèmes de paiement de l’ONEE». Ils y dénoncent également le «manque de réactivité» et «l'absence totale d'appui» de la part d'organismes censés le faire».
Contacté à ce propos, le président de la Fenelec, nous a précisé que le communiqué fait allusion, entre autres, à la Confédération générale des entreprises marocaines (CGEM), au ministère de l’Industrie et du Commerce et en particulier au ministère de l’Energie et des Mines qui feignent l’indifférence et l’ignorance sur ce dossier.
Devant cette situation de plus en plus inquiétante, les adhérents de la Fenelec, branche électricité, ont annoncé dans le même communiqué que la réunion du mercredi avait pour objectifs de convenir sur les actions à mener pour faire aboutir leurs revendications légitimes. A cette occasion, les représentants de plus de 400 entreprises présents ont convenu d'un plan d'actions urgentes s'étalant sur 3 semaines, indique la même source.
Youssef Tagmouti nous a, dans cette perspective, assuré que «suite à cette réunion, les adhérents de la Fenelec se sont mis d’accord sur un plan d’action visant à faire aboutir leurs revendications qui vont, chronologiquement, de simples lettres de doléances adressées au chef du gouvernement, au directeur général de l’ONEE aux manifestations publiques en passant par les institutions administratives et patronales. La voie judiciaire est recensée aussi».
Le président nous a expliqué que c’est la situation «grave» des professionnels qui les a poussés à agir ainsi. «Cela fait 2 ans que nous avons ces problèmes, des arriérés de 16 à 18 mois sont accumulés aujourd’hui. Et les perspectives d'activité pour 2013 sont catastrophiques et nous risquons de perdre des centaines de milliers d’emplois», s’est-il insurgé.
Autre raison, «la rude concurrence des entreprises étrangères et la politique de deux poids deux mesures pratiquée par l’Office, dans le cadre de la sous-traitance de ses activités». «L’Office paie les sous-traitants étrangers à temps alors qu’il ne fait pas de même avec les nationaux» a-t-il expliqué.
Il est allé même plus loin en soulignant que l’Office condamne les professionnels à des pénalités de retard alors qu’il ne tient même pas ses engagements financiers. «Comment peut-on accepter cette situation?», s’est-il emporté.
Afin de sortir de cette impasse, «les professionnels réclament dudit Office la fixation d’un échéancier, au moins, pour avoir une vision claire de ce qui les attend», a-t-il ajouté.
Au plus fort de la réalité, celle du terrain, les professionnels du secteur de l’électricité pourraient très prochainement passer à l'action tant le ras-le-bol et l'écœurement semblent prendre le dessus.