
-
"2045": Le jeu de société qui simule une invasion chinoise de Taïwan
-
Interpellation de deux Polonais pour leur lien présumé avec un réseau de trafic de drogues synthétiques
-
Ramadan: Trouver l’équilibre entre le corps et l’âme
-
La mort du rêve américain pour les migrants contraints de rebrousser chemin
«Bien que les travailleuses domestiques fournissent des services cruciaux dont dépendent les familles, la cuisine, le nettoyage et la garde d’enfants, nous sommes confrontées à une discrimination et à une marginalisation depuis des générations », a expliqué Myrtle Witbooi, présidente du Réseau international des travailleuses domestiques. « Il faut que cela cesse. »
Un objectif partagé par quelque 53 millions de travailleurs à travers le monde, dont 83% sont des femmes voire des filles et beaucoup sont des migrants.
Certes des avancées ont été réalisées. Au cours des deux dernières années, 25 pays ont amélioré les protections juridiques couvrant les travailleurs domestiques, bon nombre des réformes les plus énergiques ayant été adoptées en Amérique latine. C’est dans l’Union européenne, qui compte un nombre croissant de personnes âgées dépendant des services fournis par les travailleurs domestiques, ainsi qu’au Moyen-Orient et en Asie, où les progrès ont été faibles et où sont commis certains des pires abus, que se posent quelques-uns des défis majeurs. Selon l’OIT, près de 30% des travailleurs domestiques dans le monde sont employés dans des pays où ils se retrouvent totalement exclus du champ d’application de la législation nationale du travail, notamment en ce qui concerne les jours de repos hebdomadaires, la limitation du temps de travail, le régime de salaire minimum et le paiement des heures supplémentaires. Même lorsqu’ils sont partiellement couverts, les travailleurs domestiques se voient souvent exclus des principales protections telles que les prescriptions en matière d’âge minimum, le congé de maternité, la sécurité sociale et les mesures relatives à la santé au travail. Pire encore, et toujours d’après les conclusions de l’OIT, en dépit des récentes avancées juridiques enregistrées dans certains pays, de nombreux travailleurs domestiques sont encore largement sous-payés et forcés de travailler de longues heures, sept jours sur sept. Le refus de payer les salaires est une violation fréquente des droits de ces travailleurs. Beaucoup de femmes et de filles n’ont pas la possibilité de quitter le domicile de leur employeur et sont exposées au risque de violences psychologiques, physiques ou sexuelles. Ce qui fait dire à Nisha Varia, chercheur senior à la Division droits des femmes de Human Rights Watch. « Le fait de s’attaquer à ces violations et de les prévenir affectera des millions de vies».