-
Greffiers en grève
-
Un homme arrêté après avoir brisé des vitres de l'ambassade du Maroc en Suède
-
La délégation marocaine réitère les quatre fondamentaux de la position du Royaume au sujet du Sahara marocain, tels que définis par Sa Majesté le Roi
-
Droit d'accès à l'information: Débat institutionnel pour la révision du cadre juridique
-
Le Maroc participe au Caire à une réunion sur le traitement médiatique des questions environnementales
Il va sans dire, selon le communiqué, que les sociétés pétrolières regroupées dans le GPM ont usé de tous les moyens pour saboter le débrayage des stations-service. Mais malgré ces interventions vaines, selon le communiqué, la grève a connu un franc succès grâce à la solidarité des gérants et des propriétaires des stations-service. Le communiqué met à l’index en particulier la société Afriquia appartenant au groupe Aqwa dont le patron n’est autre que l’actuel ministre de l’Agriculture. « Des menaces et des pressions ont été exercées par les directeurs de ladite société d’une manière directe sur les gérants de ses stations », lit-on dans le communiqué de la Fédération des gérants des stations-service qui se garde de citer des noms pour le moment. Il estime que les noms des conspirateurs seront divulgués au moment opportun.
Le communiqué en question s’étonne devant le silence et l’indifférence des responsables concernés. Il appelle encore une fois ces derniers à assumer leur responsabilité et d’entamer un dialogue sérieux et constructif pour sortir de cette crise. Les gérants des stations-service estiment que leur cahier revendicatif est légitime et qu’ils sont prêts à lutter pour sauvegarder leurs droits. Dans ce sens, ils préviennent qu’ils reviendront en force avec une grève plus organisée et plus longue si les autorités s’obstinent à faire la sourde oreille. Il est certain qu’entre le gouvernement Benkirane et le GPM, une certaine complicité s’est installée en raison des arriérés qui se comptent en milliards et que l’Etat doit verser aux pétroliers.
Et comme devant chaque crise, le gouvernement fait usage de la même méthodologie et la même « stratégie » : celle des promesses et de la fuite en avant. Et c’est Boulif cette fois qui s’en est occupé en annonçant dans un quotidien très pjdiste qu’un dialogue sera entamé avec la fédération et le GPM pour débloquer la situation. D’ici là, Boulif sera-t-il encore au gouvernement ? Par ailleurs et après la démission de Douiri, ministre de l’Energie, c’est le directeur des énergies de ce département qui est monté au créneau toujours par le biais des médias pour annoncer un dialogue dans un futur proche.
« Nous sommes pour le dialogue et la résolution des problèmes mais pas à nos dépens », déclarait à « Libé » Zakaria Rebaa, secrétaire général de la Fédération des gérants des stations-service. Et d’ajouter que la mobilisation reste de rigueur. Les instances régionales vont tenir des réunions d’évaluation dès le début de cette semaine. Ensuite, le Bureau national se réunira en vue de prendre les décisions adéquates pour défendre les droits légitimes des gérants et propriétaires des stations-service.