Les images de ces derniers jours laissent présager qu'un tir depuis le site de Dongchang-ri, dans l'ouest du pays, pourrait intervenir dans environ une semaine, a indiqué l'agence de presse Kyodo, citant une source gouvernementale japonaise sans la nommer.
Des mouvements de personnes et de véhicules sont visibles autour du site apparemment recouvert d'une sorte de bâche, a rapporté la télévision publique NHK.
L'agence Kyodo ne précise pas la source des analyses d'images. Les Etats-Unis, grand allié du Japon, surveillent régulièrement la Corée du Nord depuis l'espace et le Japon a mis en place en 2003 une observation de ce pays par satellite.
Un porte-parole du ministère sud-coréen de la Défense, Kim Min-Seok, n'a pas souhaité confirmer ni infirmer ces informations, indiquant que son ministère ne s'exprimait pas sur les questions de renseignement.
L'armée sud-coréenne est à l'affût de tout signe de lancement de missile de longue portée, a-t-il néanmoins ajouté.
La Corée du Nord a procédé à des tirs de missiles longue portée à plusieurs reprises dans le passé. En décembre 2012, elle a effectué un tir de fusée Unha-3, une opération également assimilée par les Etats-Unis à un tir de missile balistique.
Pyongyang a en outre claironné le 6 janvier avoir testé avec succès une bombe à hydrogène, une annonce que les experts internationaux ont accueillie avec le plus grand scepticisme. Il s'agissait du quatrième essai nucléaire revendiqué par le régime le plus isolé au monde, et une nouvelle violation des résolutions de l'ONU.
Le Conseil de sécurité avait réagi le 6 janvier en promettant dans une déclaration adoptée à l'unanimité de ses 15 membres -- dont la Chine -- d'alourdir l'arsenal de mesures de rétorsion contre Pyongyang.
Mercredi, le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, a déclaré à Pékin que la Corée du Nord est une "menace contre le monde », les Etats-Unis et la Chine assurant s'être entendus a minima pour tenter d'aboutir à une résolution de l'ONU après le quatrième essai nucléaire de Pyongyang.
Le régime nord-coréen "pose une menace manifeste, une menace déclarée contre le monde", a lancé John Kerry lors d'une conférence de presse avec son homologue chinois Wang Yi, après cinq heures de consultations.
"Les Etats-Unis feront ce qui est nécessaire pour protéger notre pays ainsi que nos amis et alliés dans le monde", a averti le secrétaire d'Etat.
John Kerry, qui effectuait sa première visite en Chine depuis l'essai nucléaire nord-coréen de début janvier, a indiqué que les deux premières puissances mondiales étaient "d'accord sur l'importance d'une résolution de l'ONU" sur Pyongyang.
Washington et Pékin vont ainsi "accélérer (leurs) efforts aux Nations unies" pour parvenir à une "résolution forte", a ajouté le secrétaire d'Etat.
"Nous sommes également tombés d'accord pour que le Conseil de sécurité (des Nations unies) prenne des mesures supplémentaires et vote une nouvelle résolution", a renchéri le ministre chinois des Affaires étrangères.