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La rencontre tenue jeudi après-midi à Casablanca, entre les responsables de cette commission et quelques supports, s’inscrit dans ce cadre.
«Nous voulons jeter les ponts entre la commission et les journalistes. Notre objectif est de poser les jalons d’une action commune», a lancé, d’emblée, Hakim Belmeddahi, membre de la commission régionale. Car, selon lui, «il y a une convergence entre le travail effectué par la commission et celui des journalistes ».
« Tous les deux reçoivent, traitent, observent et enquêtent sur les violations des droits de l’Homme», a précisé en substance Soumicha Riyaha, présidente de la Commission régionale de Casablanca-Settat en rappelant que la commission et les journalistes « font la même chose». Tout en évoquant des questions relevant de la déontologie de la profession : « Est-ce que le journaliste qui traite d’une plainte concernant une violation des droits, le fait avec professionnalisme et selon les normes en vigueur ? Tient-il compte des engagements de l’Etat marocain et des normes d’un jugement équitable en couvrant les sit-in, les marches de protestation, ou les procès?».
«Notre objectif est de voir les journalistes traiter les questions relatives aux droits de l’Homme en toute connaissance de cause», et de «les voir user d’un style qui soit respectueux du droit plutôt que de ses sentiments», a-t-elle souligné.
Pour sa part, Mustapha Laaraki, membre du Conseil national des droits de l’Homme, a rappelé les multiples dérives de la presse dont notamment l’atteinte à la vie privée d’autrui, la publication d’informations sans s’assurer de leur véracité, et l’atteinte à la présomption d'innocence.Il a rappelé les principaux rapports qui ont été réalisés par le CNDH ces dernières années et qui ont été loués aussi bien par les acteurs politiques et associatifs que par les organisations internationales, ce qui atteste de la crédibilité du CNDH et de son travail.
A signaler également que la Commission régionale des droits de l’Homme de Casablanca-Settat dont le mandat territorial couvre Casablanca, Berrechid, Benslimane, El Jadida, Mediouna, Nouacer, Settat, et Sidi Bennour, a reçu et traité 700 plaintes entre mars 2012 et septembre 2013. 25 % d’entre elles sont soumises à la justice ou au Médiateur, tandis que le reste « a fait l’objet d’observations, de correspondances avec les institutions concernées, d’enquêtes de terrain et d’interventions directes».
Selon les chiffres du dossier de presse distribué lors de cette rencontre, 57 % des plaintes concernent les droits des prisonniers, 17 % des dossiers sont en cours de jugement, 5% relève de la réparation individuelle, et le même taux pour les conflits avec l’administration, alors que 3 % des plaintes ont trait aux conflits avec les entreprises. Les plaintes touchant aux droits de l’enfant, des migrants, des droits civils et politiques représentent 2 % des cas pour chaque catégorie de droits.
La commission a également observé 19 sit-in et marches de protestation qui ont trait aux droits sociaux, économiques et culturels et à 9 procès de jeunes activistes du Mouvement du 20 février. Elle a également enquêté sur 10 affaires concernant « des allégations d’abus de pouvoir de la part des institutionnels de la région ».